Caisse d’Epargne : 266.547 épargnants ont souscrit le produit Doubl’ô
Le produit de placement controversé Doubl’ô, commercialisé par la Caisse d’Epargne en 2001 et 2002, a été souscrit par 266.547 personnes, ont assuré trois avocats d’épargnants dans un communiqué commun, le total des sommes placées ayant atteint 2,13 milliards d’euros ...
PARIS, 21 juil 2010 (AFP)
mercredi 21 juillet 2010, par AFP
Le produit de placement controversé "Doubl’ô", commercialisé par la Caisse d’Epargne en 2001 et 2002, a été souscrit par 266.547 personnes, ont assuré trois avocats d’épargnants dans un communiqué commun, le total des sommes placées ayant atteint 2,13 milliards d’euros.
Interrogé par l’AFP, l’un des trois avocats, Daniel Richard, a indiqué que ces chiffres provenaient d’un rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Ce rapport a été transmis par la DGCCRF au parquet de Paris, accompagné d’un procès-verbal d’infraction.
Joint par l’AFP, la Caisse d’Epargne n’était pas en mesure de commenter immédiatement cette information.
Selon des prospectus publicitaires de l’époque, consultés par l’AFP, la Caisse d’Epargne présentait le produit Doubl’ô comme un moyen de doubler le capital investi sur unepériode de six ans. L’établissement précisait néanmoins, par le biais d’un astérisque, que cette performance dépendait de certaines conditions.
Elles prévoyaient notamment qu’aucune action intégrée au panier de valeurs boursières, qui servait de référence au produit, n’enregistre une baisse d’au moins 40%. Or c’est ce qui s’est produit sous l’effet du fort repli des Bourses.
En 2007, date d’échéance du placement, les épargnants n’ont, en fait, récupéré que leur mise de départ, minorée des frais de souscription.
Selon le rapport de la DGCCRF, les droits d’entrée, ou commission versée par les épargnants à la Caisse d’Epargne lors de la souscription, ont atteint 29,9 millions d’euros.
Plusieurs recours au civil et plaintes au pénal ont été déposés par des épargnants qui s’estimaient lesés. Plusieurs d’entre eux ont étéconfiés à Me Richard, ainsi qu’à Nicolas Lecoq-Vallon et Hélène Féron-Poloni, du cabinet Lecoq-Vallon et associés, les autres signataires du communiqué.
La Caisse d’épargne Loire-Drôme-Ardèche a été mise en examen pour publicité trompeuse dans le cadre d’une de ces plaintes.