Gan Eurocourtage retrouve la santé grâce à la CDC
Dans un communiqué adressé vendredi 30 décembre, Groupama annonce la participation de la CDC, à hauteur de 300 millions d’euros, au capital de sa filiale Gan Eurocourtage. Détails...
lundi 2 janvier 2012, par Jérémie Gatignol (avec AFP)
La CDC et Groupama s’associe pour fonder une foncière en France
Vendredi 30 décembre 2011, Groupama, l’assureur mutualiste, a annoncé que sa filiale Gan Eurocourtage allait bénéficier d’une solvabilité largement supérieure à la législation grâce à un investissement d’environ 300 millions d’euros de la CDC (Caisse des dépôts et consignations).
Dans un communiqué adressé par Groupama, l’assureur explique que "l’offre de la Caisse des dépôts de souscrire à hauteur de 300 millions d’euros à une émission d’actions de préférence de GAN Eurocourtage, filiale à 100 % de Groupama SA" a été acceptée après la validation de l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP).
Gan Eurocourtage est une société de distribution de produits d’assurance, fonctionnant à travers un réseau de plus de 2 000 courtiers.
Cet investissement de la CDC avait déjà été annoncé le 13 décembre, en même temps que la constitution par la CDC et Groupama de la première foncière de parcs tertiaires et de bureaux en France, à partir de leurs filiales respectives Icade et Silic.
Un partenariat "forcé"
C’est le questionnement autour de la solidité de Groupama qui avait accéléré la création de cette alliance dans le contexte de crise économique que traverse la zone euro en ce moment.
Avec l’apport de la CDC, la société disposera"d’une solvabilité réglementaire pro forma supérieure à 350 %, la plaçant de fait parmi les meilleurs acteurs du marché et satisfaisant par ailleurs pleinement aux futures exigences de Solvabilité 2", un cadre réglementaire plus strict qui sera mis en œuvre à partir de 2013, a indiqué Groupama dans son communiqué.
La situation financière du groupe a dernièrement beaucoup inquiété les syndicats, mais aussi le régulateur du secteur, l’ACP, qui a scruté la marge de solvabilité (niveau de fonds propres rapporté aux risques encourus) de l’établissement.
L’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s avait dégradé mi-décembre la note de l’assureur de "BBB" à "BBB-" tout en la maintenant sous surveillance négative. Cette décision laissait planer la menace d’un nouvel abaissement qui ferait basculer Groupama dans la catégorie dite spéculative qu’évitent certains investisseurs.