Mesures d’urgence : Nicolas Sarkozy pompe pour une remise à flot
Nicolas Sarkozy s’est présenté dimanche soir aux Français pour communiquer les différentes mesures d’urgence afin sortir la France de la crise. Déterminé à faire son devoir de président, voici les principales mesures de remise à flot...
lundi 30 janvier 2012, par Frédéric S.
Mesures urgentes de sortie de crise
Le président Sarkozy a annoncé dimanche soir plusieurs mesures pour permettre à la France de s’extirper de la crise. Le Chef de l’Etat était donc en direct sur 8 chaines télévisées pour rendre des comptes aux Français et communiquer dans un développement "pédagogue" l’étendu de ce qui ressemble à fortiori, à un réglage supplémentaire de rigueur.
Le retour impératif de la compétitivité des entreprises françaises était donc l’axe prioritaire du discours du président permettant ainsi d’égrainer différentes mesures d’urgence.
Nouvelles mesures fiscales
- Fiscalité :
Face à la délocalisation des entreprises françaises avec notamment l’exemple de l’établissement Lejaby, Nicolas Sarkozy a évoqué une baisse des cotisations patronales. Néanmoins, toute baisse provoque le relèvement d’autres postes, ainsi les 13 milliards d’exonération entraîneront à partir du 1er octobre une hausse du taux de TVA de 1,6 point, soit 19,6 % à 21,2 % sans affecter les taux réduits. N.Sarkozy a rappelé à plusieurs reprises que la hausse de la TVA n’impacterait en rien une augmentation des prix, du fait de la concurrence.
Deuxièmement, le Chef de l’Etat a annoncé le relèvement de 2 points de la CSG. En France, la contribution sociale généralisée permet de financer la protection sociale en taxant l’ensemble des revenus et le capital (revenus du patrimoine et placements). A sa création en 1991, le taux de CSG était de 1.1%, il est aujourd’hui de 8,2%. A suivre donc une prochaine hausse des prélèvements sociaux !
- Immobilier et logement :
Le président a avoué que la mesure des intérêts d’emprunts avait été trop excessive. N.Sarkozy revient donc sur le dossier de l’immobilier et du logement en annonçant la possibilité d’augmenter le droit de construction de 30% pour les appartements ou les maisons sur un même terrain. Une densification instaurée pour une période de 3 ans.
- Entreprises :
Les banques ne prêtent pas assez et sont trop chères !, qu’a cela ne tienne, le président a évoqué la création d’une banque de l’industrie. Dotée de d’1 milliard d’euros de fonds propres, cette filiale d’Oséo prêtera pour une économie réelle et non pas pour économie financière. Par ailleurs, une première, les syndicats seront conviés à prendre part aux choix et décisions de la future banque.
Dans le cadre de l’apprentissage, le président s’est offusqué de voir plus de jeunes être embauchés dans les branches de l’industrie tandis que certains établissements de services préfèrent payer des amendes sans participer au devoir d’embauche. Pour dynamiser l’emploi des jeunes, le chef de l’Etat fera donc doubler les sanctions pour les entreprises de plus de 250 salariés qui ne présentent pas au moins 5 % de jeunes en alternance.
- Taxe sur la finance :
Au sujet de la taxation financière, Nicolas Sarkozy a été ferme et estime que les entreprises qui ont causé notre déroute n’ont pas assez contribué. A ce titre, il a confirmé que l’Etat adoptera cet été une taxe sur les transactions financières de 0,1%. L’objectif étant de "provoquer un choc et de montrer l’exemple" sur un thème ou la France se retrouve particulièrement seule sur la scène internationale.