Les députés Insoumis présentent leur contre-budget pour 2020
Pour la troisième année consécutive, le groupe des députés Insoumis a présenté mardi un contre-budget qui, pour 2020, entend notamment répondre à certaines revendications exprimées lors de mouvements sociaux dans le pays.
mardi 29 octobre 2019, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Les députés Insoumis présentent leur "contre-budget" pour 2020
"Nous avons été le premier groupe d’opposition à proposer un contre-budget en 2017" a affirmé le député de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel qui souhaite ainsi démontrer que sa formation politique "n’est pas seulement capable de critiques" mais aussi "de propositions".
Si le premier contre-budget de LFI entendait démontrer la capacité du parti de Jean-Luc Mélenchon à gouverner le pays et le second, à présenter les corrections qu’il opérerait s’il arrivait au pouvoir, le troisième s’est attaché à répondre à certaines "urgences" mises en lumière par des mouvements sociaux.
Le groupe a ainsi détaillé "douze mesures pour changer la vie des gens" financées à hauteur de 61 milliards d’euros par une taxation du capital et des richesses et une suppression de niches fiscales jugées "couteuses, inutiles et anti-écologiques (abrogation du crédit impôt recherche ou des niches Scellier et Pinel)".
Parmi les dépenses envisagées, les députés LFI suggèrent notamment un plan d’urgence pour l’hôpital, les pompiers et la police-gendarmerie pour 1,5 milliard d’euros ou encore un plan "zéro SDF" pour 18,7 milliards.
En réponse aux revendications des "gilets jaunes" sur les transports, ils proposent un crédit de 1.000 km de train gratuit pour tous (8,5 milliards), et, pour garantir un accès à l’eau, 14,6 m3 gratuits pour l’ensemble des Français (3,8 milliards).
En outre, 352 millions d’euros seraient investis pour unmeilleur accueil des migrants, 1,1 milliard pour lutter contre les violences faites aux femmes et 400 millions pour aider les artistes auteurs à sortir de la précarité.
Après l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen, les Insoumis proposent enfin de consacrer 245 millions d’euros à la prévention des risques industriels et naturels.