Blocage du prix du gaz : une compensation de 1,2 milliard d’euros sera versée aux petits fournisseurs d’énergie avant février 2022

Le prix du gaz s’envole, il faudra en payer le prix un jour ou l’autre. L’Etat s’entête donc dans sa démarche de protéger temporairement les consommateurs. Bilan, il doit régler lui-même la facture auprès des fournisseurs d’énergie les plus fragiles. La faillite étant en ligne de mire.

samedi 6 novembre 2021, par Denis Lapalus

Une compensation de 1,2 milliard d’euros

L’Assemblée nationale a adopté le vendredi 6 novembre le dispositif pour dédommager les fournisseurs de gaz après l’instauration du bouclier tarifaire visant à limiter la flambée des prix de l’énergie pour les ménages. Les petits fournisseurs "de moins de 300.000 abonnés" pourront bénéficier d’un acompte avant le 28 février 2022. Le Premier ministre Jean Castex avait annoncé le 24 octobre le blocage du prix du gaz jusqu’au 1er janvier 2023 pour environ cinq millions d’abonnés (dont trois millions au tarif réglementé) face à la hausse constante ces derniers mois. 2023 correspond également à la libéralisation des prix de l’énergie et la fin de l’intervention de l’Etat. D’une pierre deux coups.

Des fournisseurs pris au piège du gouvernement

Le gouvernement, dans sa volonté, de protéger les consommateurs, fait exploser le modèle économique des fournisseurs d’énergie. Si les mastodontes résisteront sans souci à ce blocage des prix, les fournisseurs d’énergie alternatifs, quant à eux, craignent la faillite. Car le prix du gaz aurait du augmenter de 19.5% au 1er novembre 2021 a confirmé Jean Castex. Alors ce bouclier tarifaire ne protège en rien, il faut bien payer le prix du gaz consommé, un jour ou l’autre.

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Un rattrapage des prix du gaz après l’élection présidentielle

L’amendement gouvernemental prévoit un mécanisme de rattrapage, à partir de juillet 2022, afin de compenser les pertes que s’apprêtent à subir les fournisseurs à cause du gel des prix. Le budget de l’Etat sera nécessairement mis à contribution pour éponger la différence de prix non payée par les consommateurs. Aucune autre alternative ne peut se présenter.

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