Au fil des générations, le 1er trimestre de retraite validé de plus en plus tard (étude)
L’âge de validation du premier trimestre pour la retraite recule inexorablement au fil des générations, du fait de l’allongement de la durée des études et de la montée du chômage des jeunes, relève une étude publiée jeudi.
jeudi 29 janvier 2015, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Au fil des générations, le 1er trimestre de retraite validé de plus en plus tard (étude)
En 1942, le premier trimestre de retraite était validé avant 19 ans pour les hommes. Plus de 35 ans après, il faut attendre près de 21 ans, note cette étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques . L’étude se base sur un échantillon de cotisants de plusieurs régimes en 2009.
"La part des personnes validant pour la première fois un trimestre avant 18 ans diminue au fil des générations,chutant de 41 % pour la génération 1950 à 5 % pour la génération 1986.
L’âge du premier trimestre validé recule, quel que soit le diplôme obtenu, souligne la Drees.
Par ailleurs, "les générations récentes acquièrent plus de trimestres avant la validation d’une première année complète que leurs aînées, ce qui traduit le développement du cumul emploi-études et un début de carrière plus heurté", relève Laurianne Salembrier, auteure de l’analyse.
Le taux de chômage des 15-24 ans au sens du Bureau international du travail (BIT), en moyenne trimestrielle, a bondi de 5% en 1975 à près de 25% en 2009, rappelle l’étude.
La scolarité obligatoire a été repoussée à 16 ans en 1959 en France.
Parce qu’elles entrent sur lemarché du travail plus tard, les jeunes générations voient diminuer les durées validées à 30 ans, et mécaniquement s’éloigner d’autant plus l’âge d’un départ à la retraite à taux plein.
La part des personnes pouvant espérer atteindre la durée minimum légale avant ou à l’âge de l’ouverture des droits diminue fortement au fil des générations : de 69 % des personnes de la génération 1954, cette part tombe à 30 % pour la génération née en 1978.
Les conditions d’accès (durée de cotisation et âge légal) ont encore été durcies depuis 2009. La réformeAyrault de 2014 prévoit un allongement progressif de la durée de cotisation (un trimestre tous les ans à partir de 2020) jusqu’à un maximum de 43 ans.