Retraite : près de la moitié des Français prêts à travailler jusqu’à 65 ans

Près de la moitié (47%) des Français estime qu’inciter les salariés à travailler jusqu’à 65 ans serait une solution plus efficace que la hausse des cotisations patronales face aux déficits des régimes de retraites complémentaires. C’est ce que révèle un sondage Odoxa pour Les Echos, Radio Classique et FTI Consulting dévoilé jeudi.

vendredi 16 octobre 2015, par FranceTransactions.com

Retraites complémentaires : sauver le modèle français est-il encore possible ?

Syndicats et patronats se retrouvent vendredi pour une sixième séance de négociation sur l’avenir financier des régimes de retraites complémentaires Agirc (cadres) et Arrco (tous les salariés du privé), fortement déficitaires. « Alors que le Medef propose une décote pour ceux qui partiraient à la retraite avant 65 ans, les syndicats proposent des solutions qui comporteraient une hausse des cotisations patronales », a rappelé l’institut aux personnes sondées.

Parmi elles, 52% ont alors estimé que « la solution la plus efficace consisterait à faire porter l’essentiel de l’effort sur une hausse des cotisations patronales », tandis que 47% jugent qu’il serait plus efficace « de faire porter l’essentiel de l’effort sur l’âge de départ à la retraite des salariés (en les incitant à ne pas partir avant 65 ans). »

« Toutes les enquêtes effectuées au moment de la réforme des retraites sous Nicolas Sarkozy montraient qu’une large majorité de plus de 60% de Français étaient contre toute augmentation de l’âge de départ à la retraite, alors même que le report d’âge envisagé cette fois serait au-delà de 65 ans (contre 62 ans pour la réforme des retraites sous Sarkozy) », analyse Gaël Sliman, le Président d’Odoxa. Le reste des personnes interrogées (1%) ne se sont pas prononcées.

Ces résultats sont plus contrastés selon les opinions politiques. Ainsi, 66% des sympathisants de gauche choisissent la hausse des cotisations patronales comme solution la plus efficace, et 59% des sympathisants de droite l’incitation à travailler plus longtemps.

Les 25-34 ans particulièrement pessimistes

En revanche, une grande majorité des sondés n’étant pas encore retraités se montre pessimiste quant à l’avenir du système actuel de retraite, 84% d’entre eux estimant que l’âge auquel ils auront « le droit » de partir à la retraite ne sera pas « le même qu’aujourd’hui ».

Ils sont encore plus nombreux (85%) à penser que leur future pension ne sera pas « du même montant que le montant actuel prévu pour les retraités tels » qu’eux, et 71% à croire que « le système actuel par répartition ne fonctionnera pas toujours tel qu’il fonctionne aujourd’hui ».

Les 25-34 ans sont les plus pessimistes sur ces questions, seuls 8% pensant que l’âge de départ sera le même, et 18% pensant que le système par répartition fonctionnera toujours tel quel, contre respectivement 29% et 44% chez les 50 ans et plus.

Sondage réalisé en ligne les 8 et 10 octobre auprès d’un échantillon de 1.002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

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