ETF / Tracker : quels sont les risques ?

Les ETF (ou Tracker) ont le vent en poupe en France. Méconnus par l’épargnant lambda, les ETF ne sont encore utilisés que par les investisseurs avertis. Mais de plus en plus de contrats d’assurance-vie ou de PER permettent désormais d’investir sur les ETF. L’AMF rappelle les principaux risques de ces investissements d’un nouveau genre.

mardi 8 août 2017, par Denis Lapalus

Avec l’apparition en France de plus en plus d’offres d’investissement portant sur les ETF, l’AMF rappelle dans une de ses communications les principaux risques portant sur ce nouveau type de produit financier à risques de perte de capital.

ETF ou Tracker

Un ETF (Exchange Traded Fund), également appelé tracker, est un fonds indiciel qui cherche à suivre le plus fidèlement possible l’évolution d’un indice boursier, par exemple l’indice CAC 40. Ainsi, en achetant un ETF, un investisseur « achète » l’évolution d’un marché reflétée par celle de son indice. La différence entre les ETF et les autres fonds (OPCVM, FCP ou Sicav) est qu’un ETF est coté en continu, ce qui permet de l’acheter et le vendre tout au long de la journée, comme pour une action cotée.

Quels sont les risques des ETF ?

Les risques sur les ETF sont nombreux et fortement présents. Le risque de volatilité étant le plus important. Par définition, les ETF sont des placements à risques de perte de capital. Il suffit que l’indice sous-jacent de l’ETF soit orienté à la baisse.

  • Volatilité des indices sous-jacents : Le principal risque d’un placement en ETF est celui du marché sur lequel un l’ETF est indexé car un ETF suit quasiment intégralement l’évolution de son indice, y compris à la baisse.
  • Réplication imparfaite de l’indice sous-jacent : Un autre risque est que l’évolution de l’ETF s’écarte de celle de son indice, la réplication d’un indice n’étant pas toujours aisée, surtout pour des indices avec un grand nombre de valeurs.
  • Liquidité : Attention également aux ETF les plus « exotiques », qui peuvent être peu liquides. Un ETF peu connu a peu d’acheteurs et de vendeurs et peut aussi avoir des difficultés à suivre l’évolution de marchés « étroits ».
  • Faillite : un ETF est un fonds. Comme tout fonds, il peut faire faillite. Il suffit que le fonds n’ai plus assez le liquidités afin de rembourser des retraits massifs des investisseurs et le fonds sera déclaré en faillite, alors que le sous-jacent, par exemple, un indice, ne peut pas faire faillite.
  • Risque de change : certains ETF ne répliquent pas réellement un indice, mais investissent par exemple sur des paniers d’actions, américaines. Si cela permet aux investisseurs de les intégrer sur leur PEA, ce fait induit un risque supplémentaire de change USD/EUR.

Que vérifier avant d’investir dans un ETF ?

L’apparente simplicité d’accès aux ETF ne doit pas tromper. Pour un seul marché, la diversité des indices peut être importante. Certains ETF sont des produits complexes. Leur dénomination, parfois peu claire, peut conduire à de mauvais choix. Avant d’investir, il est important de comprendre ce que vous achetez. Gardez à l’esprit que l’objectif de gestion d’un ETF est de s’exposer à un marché, mais pas de le battre. Pour vous informer, consultez le document d’information clé pour l’investisseur (DICI) du fonds.

ETF : vaut-il mieux opter pour un ETF physique ou un ETF synthétique ?

ETF : vaut-il mieux opter pour un ETF physique ou un ETF synthétique ? © FranceTransactions.com/stock.adobe.com

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