SCPI : 10% des détenteurs de parts sont exposés à hauteur de plus de 100.000€

Selon la dernière enquête ODOXA réalisée pour BNP Paribas Real Estate Investment Management France, publiée début novembre 2017, si près de 42% des investisseurs possèdent moins de 25.000€ investis en parts de SCPI, 10% en possèdent pour 100.000€ ou plus. Une exposition importante pour un placement à risques.

samedi 11 novembre 2017, par FranceTransactions.com

Les rendements des SCPI de ces dernières années sont alléchants. Les Français considérant que le marché de l’immobilier n’est que peu risqué, ils sont de plus en plus nombreux à miser sur les parts de SCPI. Pour moitié de la collecte, les investisseurs misent sur les SCPI via leur contrat d’assurance-vie, les risques sont en effet plus limités ainsi. Risques réduits pour la revente des parts, en revanche les rendements servis sont plus faibles. Par ailleurs, cela ne gomme pas tous les risques liés à ce produit d’investissement.

SCPI : un engouement irrationnel pour un placement à risques

© BNP Paribas REIM France

42% des investisseurs interrogés détiennent moins de 25K€, tandis qu’ils sont 32% à posséder des parts comprises entre 25 et 50K€. 16% d’entre eux détiennent de 50 à 100K€, et ils ne sont que 10% à détenir un montant supérieur à 100K€.

L’hétérogénéité des volumes souscrits traduit l’accessibilité de ce placement au plus grand nombre des clients de BNP Paribas REIM France. Prudents, les détenteurs de parts privilégient des placements sûrs pour leur épargne et cherchent avant tout des placements à risques réduits.

L’immobilier pierre-papier (52%) et les comptes épargnes et livrets (40%) arrivent en tête des supports d’investissement privilégiés par les porteurs de parts interrogés. Viennent ensuite les actions (36%) puis l’immobilier physique locatif (25%), devant les obligations (9%).

Une SCPI pour avoir un complément de revenu

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A la question « quelles sont vos préoccupations principales en matière d’épargne ? », l’objectif n°1 des associés est de s’assurer un complément de revenu (57%). Dans un deuxième temps, 33% souhaitent préparer leur succession et 32% diversifier leur capital. Enfin, 19% des souscripteurs interrogés cherchent à préparer leur retraite et 15% d’entre eux ont pour objectif de défiscaliser.

Les attentes des porteurs de parts quant à leur investissement en SCPI concernent en grande majorité la performance des produits. C’est d’ailleurs le type d’informations qu’ils souhaitent voir figurer en priorité dans les communications qui leur sont adressées par leur société de gestion (67%). Avec près de trois fois moins de citations, les associés attendent des informations fiscales (30%), des conseils en matière d’investissement (22%) et des informations sur les nouvelles acquisitions d’actifs immobiliers de la SCPI (19%). Plus marginalement, 15% des porteurs de parts souhaitent en priorité être informés sur l’actualité de leur société de gestion, 14% sur l’actualité des marchés immobiliers, 11% sur les informations produits et 8% sur les travaux réalisés.

Une vision plutôt optimiste sur l’avenir

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Dans les prochains mois, les trois quarts des répondants (77%) comptent maintenir la part allouée aux SCPI dans leur patrimoine à un niveau identique. Ceux qui envisagent de la faire évoluer sont nettement plus nombreux à vouloir l’augmenter (18%) plutôt que de la réduire (4%).

S’ils devaient acquérir de nouvelles parts, les investisseurs identifieraient plusieurs freins et motivations. Le premier des freins est le montant des frais d’entrée : 76% des répondants les perçoivent comme un obstacle à l’acquisition de nouvelles parts. La fiscalité est elle aussi plutôt un frein (42%) qu’une motivation (31%) pour une majorité relative des souscripteurs interrogés, tout comme la durée de placement recommandée (40% la jugent comme un frein, 31% comme une motivation).

Quatre autres critères constituent en revanche des critères motivants pour les associés. C’est le cas du rapport risque/rendement, perçu comme une motivation par 53% des associés (contre 21% comme un frein). La performance des produits pourrait elle aussi inciter les répondants à souscrire de nouvelles parts (61%), tout comme la gestion déléguée des locataires (47%) et la comparaison du marché immobilier avec les autres marchés financiers (58%).

« A travers ce baromètre, l’objectif de BNP Paribas REIM France a été d’écouter ses clients pour mieux comprendre leurs motivations et mesurer leur relation avec la pierre-papier. Les principales attentes exprimées par les associés sont évidemment une performance et un rendement élevés des produits. A cela s’ajoute un risque maîtrisé et un marché immobilier résilient, autant d’atouts qui permettent aux SCPI de maintenir leur attractivité auprès des porteurs de parts  » analyse Sigrid Duhamel, Président de BNP Paribas REIM France.

Méthodologie : enquête ODOXA réalisée pour BNP Paribas Real Estate Investment Management France, auprès des clients directs et indirects détenteurs de parts SCPI, interrogés par Internet du 24 avril au 8 mai 2017. 2 559 clients ont répondu à cette étude, qui sera reconduite en 2018.

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