Besoin en fonds de roulement : la clef de la réussite ?
Le cabinet d’audit PwC, vient de publier une étude sur les besoins en fonds de roulement qui dénote l’importance de leur gestion dans la réussite des entreprises européennes ces dernières années. Détails...
vendredi 13 juillet 2012, par Jérémie G.
"Du cash pour la croissance" !
Les besoins en fonds de roulement ou BFR, sont les liquidités nécessaires au financement d’un cycle d’exploitation d’une entreprise. Une bonne gestion de ces BFR est une des clef de la réussite d’une entreprise sur le long terme. Généralement ce sont les entreprises qui arrivent à limiter ces BFR qui obtiennent les meilleurs résultats.
Une étude du spécialiste en audit et expertise comptable PwC publiée le 11 juillet 2012 montre que les entreprises européennes ayant eu la meilleure gestion de ces BFR entre 2007 et 2011 ont "réussi à financer leur croissance et à libérer du cash, et ce malgré un contexte économique morose".
L’étude intitulée "Du cash pour la croissance" s’est intéressé à 4 000 entreprises européennes réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 180 millions d’euros par an pendant 5 ans (2007-2011) et ce dans 34 pays différents.
Elle distingue deux catégories différentes, les bons et les mauvais gestionnaires de BFR. Sur la période 2007-2011, PwC montre que malgré une hausse du chiffre d’affaires de 40 % les entreprises les plus performantes réussissent à limiter l’augmentation de leur BFR à un niveau inférieur à à la croissance du chiffre d’affaires.
Réduire ses BFR pour optimiser son activité
Ainsi, les meilleurs entreprises européennes ont réduit leur BFR de 109 millions d’euros en moyenne quand les moins performantes l’ont augmenté de 271 millions.
"Le BFR représente une opportunité considérable pour les entreprises de libérer du cash de leur bilan et de fonctionner au quotidien de manière plus efficace.", explique François Guillbaud, spécialiste du BFR et directeur au sein de PwC.
"Les entreprises qui le gèrent le plus efficacement sont en mesure de financer leur croissance et de générer de la trésorerie, contrairement aux entreprises qui le gèrent moins bien et doivent donc trouver d’autres ressources pour financer leur croissance", ajoute t-il.
Côté français les meilleurs gestionnaires sont très en retards puisque leur BFR a augmenté plus vite que leurs ventes, à hauteur de 145 millions d’euros en moyenne par entreprise.
"Dans le même temps, les moins performantes des entreprises françaises ont vu leur performance se dégrader en moyenne plus de 4 fois plus que pour les meilleures gestionnaires nationales.", indique l’étude.
Des fortes disparités...
Au sein des pays européens on note des écarts de performance par pays très important. En moyenne, l’écart entre les meilleurs gestionnaires et les moins bons était de 380 millions d’euros dans l’ensemble de l’Europe avec un pic en Espagne et au Portugal (735 millions d’euros) et point bas en Europe centrale (56 millions d’euros).
Au total, sur l’ensemble de l’Europe, si les entreprises les moins performantes avait eu une gestion de BFR aussi bonne que les meilleures, 480 milliards d’euros, soit 738 millions d’euros par entreprises auraient pu être libérés.
Pour améliorer cette gestion, PwC met l’accent sur quatre pilliers :
- les conditions commerciales,
- la mise en place et l’aménagement des politiques, processus et procédures,
- le contrôle de la conformité par rapport aux conditions commerciales, politiques et procédures définies, notamment via des indicateurs précis,
- le développement d’une culture cash.
Cependant, M. Guillbaud rappel qu’il n’existe "aucune solution miracle pour bien gérer son BFR car le diable est dans les détails ! La clé réside dans l’examen approfondi des activités opérationnelles".