Placement épargne/bourse : investir régulièrement est-il réellement avantageux ?
Une idée reçue circule sans cesse auprès des investisseurs : investir régulièrement serait un gage de gain sur le long terme. Il convient de pondérer et de (...)
Actions fractionnées : investir sur des fractions d’actions ne permet pas forcément de devenir actionnaire !
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Les propositions d’investissements sur des actions fractionnées se multiplient, notamment auprès des investisseurs débutants. Une facilité proposée aux investisseurs modestes pour investir à partir de quelques euros seulement, une bonne idée ? Avantages & inconvénients. Les fractions d’actions proposées aux investisseurs représentent le plus souvent une illusion d’être actionnaire. Dans les faits, les fractions d’actions n’existent pas réellement dans la vraie vie boursière. Il ne s’agit que de facilités proposées aux investisseurs par certains courtiers.
Multiplication des offres d’investissement en actions fractionnées. Essentiellement proposées par des courtiers ciblant les investisseurs réguliers (FREEDOM24, DEGIRO, Plum, Trade Republic, eTORO, etc.), ces propositions d’investissements sur des fractions d’actions posent question. En effet, si l’avantage semble évidement, le micro investisseur pouvant investir à partir de 1€ sur une fraction d’action Apple par exemple, cela cache des inconvénients. Ces derniers sont le plus souvent inconnus de ces investisseurs ne maîtrisant pas totalement les règles du marché boursier. Décryptage.
Investissements programmés sur actions fractionnées : une tendance de fond. C’est la tendance actuelle, les investisseurs modestes souhaitent prendre position sur les marchés financiers, régulièrement, avec un faible capital. L’idée des courtiers étant donc de les inciter à investir régulièrement, un montant modeste, par exemple 50€ ou 100€, tous les mois. Pour ce faire, investir sur des actions américaines recherchées, telles que Tesla, Apple, Alphabet ou encore Microsoft, le fractionnement d’actions peut attirer. Ces actions peuvent en effet coter plusieurs centaines de dollars et apparaissent comme inaccessibles aux plus modestes. Les valeurs du luxe française, telles que LVMH, Kering ou encore L’OREAL séduisent tout autant et nécessite un capital de plusieurs centaines d’euros pour débuter son investissement. D’où cette idée de fractionner chacune de ces actions les plus recherchées afin de les rendre accessibles à l’investissement à toute personne. Les offres de certains courtiers proposent ainsi d’investir en fractions d’actions Tesla à partir de 1 ou 10 $. La fraction d’action acquise par l’investisseur sera alors du montant investi divisé par le cours de l’action au moment de la transaction. Pour un investissement de 10$ sur une action Tesla cotant 185 $, l’investisseur sera crédité de 5.40% d’action fractionnée Tesla sur son compte. Des frais s’appliquent dans tous les cas.
Fractions d’actions : un idée séduisante. Exemple : l’action LVMH cote actuellement 834€ (23 mai 2023). Si un investisseur souhaite prendre position sur LVMH il doit investir un multiple de 834 € (sensiblement davantage avec les frais). Ainsi, un investisseur modeste, ne disposant que d’un capital à investir disponible de 100 € tous les mois, devra attendre au moins 9 mois pour investir sur une action LVMH. Peu incitatif. Les plateformes de courtages tentent donc de trouver une parade et ont eu l’idée de fractionner certaines actions très recherchées. Le fractionnement des titres (décimalisation) est une pratique largement effectuée pour les fonds. Mais sur le marché réglementé des actions, les fractions d’actions n’existent pourtant pas.
Pour reprendre notre exemple sur le titre LVMH. Une action LVMH est achetée par un courtier Lambda, puis proposée à l’investissement auprès de ses clients, via le fractionnement. Ainsi, un investisseur pourra investir, tous les moins, ses 100 € sur différentes fractions d’actions, dont LVMH. Le courtier devient alors teneur de compte, de fractions d’actions. Cela pose toutefois quelques soucis, l’investisseur n’étant pas réellement actionnaire de LVMH, tant qu’il ne détient pas au moins une action entière (100%) de LVMH.
Evidemment, l’intérêt est d’investir régulièrement afin d’aboutir à un nombre entier d’actions. Ainsi, le courtier pourra transférer réellement la propriété du titre auprès de son client ayant financé 100% de son titre.
Actions : un marché réglementé, les fractions d’actions n’existent pas dans la vraie vie boursière. Dans la vraie vie financière, les fractions d’actions n’existent pas. Il arrive qu’une société décide de "splitter" ses actions, par exemple de diviser par 10 le montant du capital de ses titres. Ainsi, mécaniquement, l’action qui cotait 100€ cotera désormais 10€, mais il y aura évidemment 10 fois plus d’actions. Cela permet d’augmenter la liquidité sur ces titres, en réduisant le capital minimal nécessaire pour investir sur une action. Mais les transactions transmises au marché porteront toujours sur un nombre entier d’actions.
En effet, sur les marchés financiers, réglementés, il est impossible de passer un ordre d’achat ou de vente de 1,23 action LVMH. Le nombre de titres d’une transaction est toujours un nombre entier. Les marchés sont régulés, il existe donc des institutions de contrôle qui vérifient que les intérêts de chacun soient respectés. Dans la cuisine interne d’un courtier proposant des fractions d’actions, mes règles sont internes et peuvent donc varier selon les courtiers.
Si cela ne pose aucun souci pour les actions en pleine propriété, les fractions d’actions ne peuvent pas être revendues de façon réglementée. Le courtier ne peut donc proposer à ses clients qu’un marché secondaire de fractions d’action. Cela induit que le client n’est pas certain que la transaction soit effectuée en respectant totalement son intérêt. Par ailleurs, en cas de forte volatilité sur les marchés, par exemple une forte baisse, il n’est pas certain que la revente des fractions de titres soit possible. Le risque de non liquidité existe. Mais ce n’est pas le seul risque.
Investir sur une action fractionnée n’est pas être actionnaire. Certes, un petit porteur n’a sans doute pas le souhait de participer aux assemblées générales des entreprises dans lesquelles il souhaite investir. Il faut savoir qu’en investissant sur des fractions d’actions, de toute façon, il ne sera pas considéré comme étant un actionnaire. En effet, le propriétaire de l’action restera le courtier et non l’investisseur. Le droit de vote rattaché à l’action ne peut pas être réparti entre tous les détenteurs des fractions du titre. Les sociétés n’émettent pas des fractions d’actions. Les marchés réglementés ne gèrent pas de transactions sur des fractions d’actions. Le fractionnement des actions n’est donc qu’uniquement une cuisine interne du courtier, qui doit gérer la répartition des parts entre tous ses clients. Et c’est que cela peut rapidement se compliquer.
Dividendes, détachement et versement des coupons. Les gains en bourse se bâtissent sur la durée via le rendement des actions, les dividendes. En investissant sur une fraction de 10% de l’action Apple, l’investisseur doit en théorie percevoir 10% du dividende versé. Il faut effectivement que le courtier respecte scrupuleusement les dates réelles de détachement de coupon ainsi que les dates de versements des coupons. Il sera toutefois difficile pour l’investisseur que le coupon versé corresponde effectivement à la proportion exacte de l’action soi-disant détenue. Pis encore. Que se passe-t-il en cas de faillite du courtier ?
En cas de faillite du courtier, le client ne bénéficiera pas de la garantie portant sur les titres détenus (valeur équivalente de 70.000€ en Europe) puisque ce dernier ne détient réellement aucun titre (pour partie fractionnée de ses actions). La perte en capital sera donc effective, hormis pour la partie cash (liquidités) de son compte ainsi que pour titres réellement détenus.
Les plateformes proposant ce type d’investissement ne sont généralement pas des collecteurs fiscaux. Ainsi, la charge des calculs revient entièrement à l’investisseur afin d’effectuer sa déclaration fiscale. Autant dire qu’en cas de demande d’information supplémentaire de la part des services fiscaux, cela peut rapidement se compliquer. Il vous faudra connaître votre part fractionnée exacte au moment des versements des dividendes. De même, il vous faudra être à même de justifier toutes vos moins ou plus-values. Une opération qui n’est déjà pas simple avec un nombre entier d’actions, alors avec des fractions d’actions variables à chaque investissement. Cela peut devenir un cauchemar.
En multipliant le nombre de transactions afin d’acquérir une action entière, pour notre exemple d’une action Tesla, il faudra donc 2 transactions à notre investisseur. Les frais seront potentiellement doubles. Des frais sont toujours prélevés, même auprès des courtiers indiquant zéro commission (le cours pratiqué est alors sensiblement différent). La tendance commerciale est actuellement de proposer des abonnements mensuels, par exemple 2€ par mois, afin de pouvoir investir sur des actions américaines. Ainsi, pour notre épargnant souhaitant investir 100$ tous les mois, au-delà des frais de change de devises, il paiera 2€ par mois d’abonnement pour avoir accès à l’action Tesla. Sur une année, pour 1200$ investis, il va donc régler 24€ de frais, soit 2% de frais.
La plupart des courtiers proposant les fractions d’actions sont basés à Chypre. Munis d’un passeport européen, les propositions d’investissements effectuées sont légales pour les investisseurs français, du moment que le courtier en question est dûment habilité dans son pays. Toutefois, l’AMF rappelle qu’elle ne peut intervenir qu’auprès des courtiers établis hors de France. En cas de soucis, les investisseurs clients des courtiers établis hors de France devront contacter ces mêmes autorités de contrôle de ce pays.
Les courtiers établis en France ne proposent pas de fractionnement d’actions pour des raisons juridiques.
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