Assurance-Vie Monceau Assurances, fonds euros 2016 : lourde chute du rendement à 2.50%

Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour le fonds euros de Monceau Assurances (Capma & Capmi) sur son contrat Dynavie : après une belle performance de 3.27% en 2015, le rendement plonge fortement à 2.50% au titre de l’année 2016.

lundi 16 janvier 2017, par Denis Lapalus

Une chute du rendement de 77 points de base

Mauvaise nouvelle pour les épargnants assurés avec Dynavie. Le rendement brut de fiscalité servi au titre de l’année 2016 est en forte baisse. L’année 2015 sera donc vite oubliée. Néanmoins, si la baisse est forte, en pourcentage, elle ne sera pas la plus forte du marché. Par ailleurs, le rendement brut de 2.50% sera encore largement au-dessus de la moyenne. Les fonds en euros les plus souscrits seront les plus moribonds et seront largement sous les 2% brut de fiscalité pour les épargnants.

Pour le contrat d’assurance-vie Carnet Multi Epargne (contrat diffusé par Capma & Capmi de 1991 à 1997) la performance brute au titre de l’année 2016 est de 2,52 %.

Contrat Fonds euros Taux 2016 publié(1) Taux 2015 publié Variation 2016
en PdB (2)
vs 2015
Taux 2016
net pour
l'épargnant(3)
Variation 2016/2015

DYNAVIE

DYNAVIE 2,500 % 3,270 % -77 PdB 2,113 %
-23,55%
(1)Taux publié du fonds en euros, net des frais de gestion, brut des prélèvements sociaux et fiscaux. (2)PdB : Point de Base. Variation des rendements d'une année sur l'autre, en points de base (1 point de base = 0.01%). (3)Performance nette des fonds euros, nette des frais de gestion, nette des prélèvements sociaux. La fiscalité sur les plus-values reste potentiellement applicable pour les rachats effectués au-delà des conditions d'application de l'abattement (cf fiscalité assurance-vie).

Pas de provision pour participation aux bénéfices

En constituant des provisions, d’autres assureurs se réservent la possibilité de distribuer ultérieurement les performances acquises sur la gestion des capitaux confiés, prenant ainsi le risque de faire profiter des rendements d’une année à des souscripteurs entrés plus tard. Capma & Capmi ne prélève pas sur les participations aux bénéfices acquises par les sociétaires en place pour les reverser plus tard ; elle ne lisse pas les performances.

La Caisse assure ainsi à tout détenteur de fonds investis dans le support en euro de chacun de ses contrats de percevoir immédiatement et personnellement le fruit de son épargne. En conséquence de ces règles, l’entreprise ne dispose pas d’un « matelas » de sécurité, tandis qu’à la date du 31 décembre, la valeur comptable des actifs « diversifiés » est très proche de leur valeur de marché. Les années de baisse des marchés financiers conduisent alors à constater l’absence de revenus, voire des dépréciations qui pèsent sur la participation de l’année en question… dépréciations qui sont ensuite reprises lorsque les marchés rebondissent, bonifiant les taux de rémunération servis alors aux sociétaires.

Fonds euros investis en obligations à 49% seulement

Rigoureusement cantonnée, et répondant aux principes d’éthique constants de la mutuelle, la gestion financière du fonds en euros de Dynavie s’appuie en premier lieu sur un portefeuille de titres obligataires vifs, qui représente approximativement 49 % de l’encours géré au 31 décembre 2016.

La gestion laisse depuis plusieurs années une large place à d’autres classes d’actifs, diversifiées, au premier rang desquelles l’immobilier, les obligations convertibles, les actions et les obligations détenues au travers d’OPCVM, pesant respectivement 7 %, 11 %, 19 %, et 8 % de l’encours. La mutuelle entend ainsi assumer collectivement un risque financier que chaque sociétaire renoncerait à prendre individuellement. Afin de gérer au mieux les intérêts de ses sociétaires, la mutuelle a privilégié une politique de gestion financière de qualité en :

  • veillant à protéger les portefeuilles des effets du scénario, sans doute pas le plus probable, mais le plus destructeur de valeur, d’une tension sur les taux longs couplée à des poussées inflationnistes.
  • restant à l’écart des taux fixes, vigilant sur le risque crédit, méfiant sur le risque souverain. La mutuelle a ainsi volontairement limité ses investissements obligataires sur les obligations indexées souveraines longues, investi sur des actions et autres biens réels, et renforcé son patrimoine immobilier tout en maintenant des volants de trésorerie.

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