Assurance-vie : record historique de répartition des versements en unités de compte (41%) en 2022, au plus mauvais moment ?

Quand cela ne veut pas... Les épargnants ont versé massivement sur les unités de compte en cette année 2022, battant ainsi un nouveau record de répartition à 41%. Toutefois, l’évolution largement défavorable des marchés financiers risque bien de ne pas les récompenser pour leur audace.

vendredi 23 septembre 2022, par Denis Lapalus

Lutte contre l’inflation : chronique d’un combat perdu d’avance ?

Prendre des risques pour lutter contre l’inflation ? Il faudra que les épargnants s’en souviennent. Non seulement les épargnants n’auront pas atteint leur objectif, l’inflation restera imbattable, mais de plus leurs placements marqueront des valorisations négatives, en attendant le retour des beaux jours sur les marchés financiers. En quelque sorte une double pleine. Les épargnants pas trop averses aux risques pourront toutefois avoir avantage à investir une partie de leur capital sur des fonds exposés aux risques, lorsqu’une tendance haussière sera de retour. Car un jour, cela ira mieux ! Mais ce n’est pas pour tout de suite. Et c’est bien à ce moment-là qu’il faudra investir sur des unités de compte investies sur les marchés actions pour aller chercher du rendement et pas avant. En attendant, parmi les unités de compte, SCPI et obligations à haut rendement feront le job.

Record des versements sur les unités de compte

France Assureurs a publié ce taux record de répartition des versements effectués sur les unités de compte. Depuis le début de l’année, les cotisations atteignent un plus haut niveau depuis 2010 à 88,4 milliards d’euros tandis que celles en unités de compte (UC) n’ont jamais été aussi élevées, à 36,1 milliards d’euros. La part des cotisations en UC s’établit à 41 % depuis le début de l’année, à comparer à 39 % pour l’année 2021. À fin août, la valorisation des unités de compte depuis le 1er janvier 2022, toutes UC confondues, est de -13%. Cela confirme que s’exposer aux risques des marchés actions afin de tenter de lutter contre l’inflation est définitivement une bien mauvaise idée.

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Nuages sur places financières, que faire des unités de compte ?©FranceTransactions.com/stock.adobe.com

Dépassé par les événements ?

Il est toujours facile de constater les dégâts, après coup. Et d’indiquer qu’il ne fallait pas s’engager dans cette voie. Toutefois ce qui est facile à effectuer pour les épargnants gérant eux-mêmes leurs placements, c’est de toujours respecter leur profil de risque. Equilibré, ne veut pas dire être investi à 70% sur des unités de compte à SSRI de 5 ou plus ! Par ailleurs, il faut savoir faire le tri entre des SCPI dont le SRRI oscille entre 2 et 3 et des fonds actions, dont le SRRI est de l’ordre de 6 ou de 7.

  • Investir régulièrement : En investissant régulièrement, tous les mois par exemple, une somme identique sur une allocation définie, l’épargnant lisse ainsi ses prix de revient d’acquisition de ses unités de compte. Ce n’est évidemment pas une stratégie optimale, mais elle permet aux épargnants ne souhaitant pas suivre de près leur investissement de subir moins fortement les fortes variations. Le hic étant que cela joue aussi bien sur les fortes baisses que les fortes hausses. Cette stratégie ne fonctionne, sur le long terme, que grâce aux rendements servis par les unités de comptes. Sans quoi, l’épargnant n’aurait au final qu’un prix de revient moyen. Investir régulièrement, mécaniquement, sans tenir compte des tendances haussières et baissières, sur des unités de compte ne servant aucun rendement (ETF matières premières, OR, etc.) n’a évidemment aucune pertinence financière.
  • Investir sur le long terme : Se rappeler que l’on épargne sur le long terme, que les moins-values latentes en ce moment, ne seront plus dans 3 ou 4 ans. C’est le prix à payer d’avoir investi au mauvais moment, avant la baisse.
  • Gestion pilotée, pour passer la main aux pros : Et si vous n’êtes pas à l’aise avec vos choix, il faut passer le cap de la gestion pilotée. C’est aussi proposé pour cela. Cela ne veut pas dire que les rendements seront plus élevés que si vous gériez vous-même vos allocations, mais au moins, vous n’aurez rien à vous reprocher.

Quelles UC privilégier ?

En cette période sombre sur les marchés actions, les SCPI sont évidemment recherchées par les épargnants. Avec un ratio risque/rendement le plus élevé de tous les placements, ces supports immobiliers ont tous les avantages au sein de l’assurance-vie. C’est notamment le cas sur le contrat CORUM LIFE. Il est important de noter que ce contrat restitue 100% des revenus des SCPI éligibles, et que les frais sont strictement les mêmes qu’en achetant les parts de SCPI en direct, coupant ainsi cours toutes les critiques portant sur la détention de parts de SCPI en assurance-vie. C’est donc un cumul des avantages unique sur le marché. Ce contrat ne permet de placer uniquement du capital exposé aux risques (SCPI, fonds obligataires). La partie du capital sans risque devant être placé sur un contrat d’assurance-vie permettant de placer à 100% sur le fonds euros (il en existe encore !). Par ailleurs, lorsque les taux d’intérêts grimpent, il convient de s’intéresser aux obligations, et notamment à haut-rendements. Les rendements augmentent, même si le trend est baissier pour ce marché. Plus les taux grimpent, plus le cours des obligations à taux fixe baisse. Mais attention, cela ne veut pas dire pour autant que ce n’est pas un bon plan. Il faut évidemment conserver ses obligations jusqu’à leurs échéances. Ces obligations, à haut rendement, proposées sous forme d’unité de compte sont des placements à risques élevés, réservés aux investisseurs acceptant de prendre des risques de perte en capital.

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