FinTech : Mon Petit Placement lève 6 millions d’euros pour devenir plus grand
La fintech française Mon Petit Placement lève 6 millions d’euros pour son offre d’investissements financiers, qui se décline sous forme de contrats d’assurance vie assuré auprès d’Apicil et de Generali.
mercredi 17 novembre 2021, par Denis Lapalus
Une grande levée de fond pour Mon Petit Placement
Le courtier en assurances Mon Petit Placement connaît un franc succès auprès des épargnants jeunes actifs. En simplifiant considérablement l’assurance-vie, et en la rendant facilement accessible via mobile, la fintech lyonnaise a ainsi séduit pas moins de 8.000 clients, en l’espace d’à peine deux ans. Cette levée de fonds à laquelle contribuent le fonds French Tech Seed (Bpifrance), Insurtech Capital, Weaving Invest, Aonia Ventures et French Founders ainsi que tous ses investisseurs historiques a été annoncée mardi 16 novembre 2021. Le courtier Mon Petit Placement distribue à ce jour deux contrats d’assurance-vie : Mon Petit Placement (distribué par d’autres courtiers sous le nom commercial Liberalys Vie) assuré auprès d’Apicil et Mon Petit Placement Vie, un contrat exclusif, assuré auprès de Generali.
Un contrat d’assurance-vie 100% en unités de compte
C’est désormais le cas pour la plupart des nouveaux contrats d’assurance-vie lancés commercialement, aucun fonds en euros n’est proposé. Ainsi le contrat d’assurance-vie CORUM Life, orienté de son côté davantage sur l’investissement immobilier, via des SCPI Corum, ne propose pas non plus de fonds en euros. Mon Petit Placement Vie, contrat d’assurance-vie assuré par Generali et distribué par Mon Petit Placement Vie est 100% en unités de compte. Si les épargnants souhaitent sécuriser leur investissement, il faudra procéder à un rachat partiel de contrat, car par essence, les sommes placées sur les unités de compte ne sont pas garanties. L’assureur, dont le métier est d’assurer, n’assure rien sur les unités de compte, un comble. Mais ce type de placement est réservé aux épargnants acceptant ce risque. D’ailleurs, Mon Petit Placement a basé son modèle économique sur le rendement des placements effectués, puisque sa rémunération est indexée sur les rendements des contrats d’assurance-vie.
Que vaut Mon Petit Placement face à la tempête des marchés financiers ?
Baser sa rémunération sur la progression des rendements des placements financiers, c’est un argument vendeur quand les marchés sont fortement haussiers. Mais en cas de retournement de la tendance, cela peut potentiellement poser une question de pérennité. Il faudra donc attendre quelques années noires afin de valider le modèle de la PME. Sa capacité à alerter ses clients afin de procéder à des arbitrages afin de ne pas subir de plein fouet la baisse des marchés. Les mandats de gestion existent dans ce but, mais encore faut-il qu’ils soient très réactifs. Et pour le moment, Mon Petit Placement s’est lancé dans une période faste, car les places financières n’ont connu que des fortes hausses. Mais la fintech ne s’en cache pas, les prises de risques sont assumées.
Pas pour les épargnants, mais pour les investisseurs
Ses propositions de placement sont à destination d’épargnants acceptant de fait de prendre des risques. "Notre ambition profonde est de faire passer les Français du statut d’épargnant à celui d’investisseur, en leur proposant tout à la fois un accompagnement personnalisé, des produits hauts de gamme, et la possibilité de faire fructifier leurs capitaux tout en soutenant des causes qui leur tiennent à cœur", résume Thomas Perret.
6 millions d’euros pour quoi faire ?
Mon Petit Placement compte bien encore doubler de taille en 2022. Avec ses 40 salariés actuellement, la PME compte embaucher 40 personnes supplémentaires en 2022 et devenir ainsi une PME à part entière, avec un comité d’entreprise. Avec 8.000 clients, les encours de la fintech restent relativement faibles, puisque, comme son nom l’indique, Mon Petit Placement, permet aux investisseurs ouverts aux risques financiers de ne miser que peu d’argent. L’encours moyen sur les contrats d’assurance-vie souscrits n’étant que de 750 euros. Mais le courtier mise sur l’épargne régulière, donc à chaque mois, les encours ne cessent de progresser.
De nouvelles propositions financières
La fintech veut également poursuivre la diversification de son offre de produits financiers. Mon Petit Placement a déjà lancé deux offres dans le courant de cette année : une gestion thématique tournée vers les "investissements responsables" avec des portefeuilles égalité, emploi, climat, solidarité, tech et santé ; l’autre, baptisée Relance, est tournée vers le soutien à l’économie suite à la crise sanitaire. La prochaine étape est la mise en place "d’un portefeuille Mon Petit Placement en propre"