L’assurance-vie réalise des performances exceptionnelles en 2024, les fonds en euros les plus prometteurs devraient publier des rendements plus élevés que certains placements à risques de perte en capital !
samedi 27 juillet 2024, par Denis Lapalus
L’assurance-vie a réalisé un premier semestre 2024 historique
En juin 2024, la collecte nette demeure élevée pour le 6e mois consécutif, à +2,8 milliards d’euros. Les versements en assurance vie s’élèvent à 14,4 milliards d’euros sur le mois de juin d’après les chiffres publiés par France Assureurs. Les épargnants préfèrent toujours logiquement les fonds en euros, dont les rendements sont de nouveau attendus en hausse au titre de l’année 2024. Les meilleurs fonds en euros devraient servir des rendements, nets des frais de gestion, bruts des prélèvements sociaux, proches de 5% au titre de l’année 2024, sans avoir recours à des opérations promotionnelles de taux boostés. Les unités de compte sont davantage à la peine, compte-tenu des incertitudes actuelles sur les marchés actions notamment.
Collecte nette
La collecte nette demeure élevée pour le 6e mois consécutif, à +2,8 milliards d’euros en juin 2024, en hausse de +1,1 milliard d’euros par rapport à juin 2023. Elle s’établit à +3,5 milliards d’euros pour les supports en UC et à −0,7 milliard d’euros pour les supports en euros. Depuis le début de l’année, elle s’élève à +16,3 milliards d’euros, supérieure de +12,9 milliards d’euros à celle enregistrée sur les six premiers mois de l’année 2023.
Encours en baisse
L’encours en assurance-vie est logiquement en baisse, après la phase de baisse initiée en juin sur les marchés actions. Les unités de compte voient ainsi leur valeur liquidative baisser. L’encours atteint 1 949 milliards d’euros à fin juin 2024, en hausse de +2,6 % sur un an.
Versements massifs sur les fonds euros
Depuis le début de l’année, les cotisations affichent une hausse de +10,3 milliards d’euros, soit +13 %, à 91,4 milliards d’euros. La tendance à la hausse se confirme pour les supports en euros (+18 %) comme en UC (+5 %). La part des cotisations en UC est de 40 % sur le mois de juin et de 38 % sur la première moitié de l’année, en légère baisse par rapport à l’ensemble de l’année 2023 (40 %).
Rachats et dénouements en baisse
Les prestations sont en forte baisse de −2,0 milliards d’euros en juin 2024 par rapport à juin 2023, soit −15 %, à 11,6 milliards d’euros. Cette baisse concerne avant tout les supports en euros (−18 %) et, dans une moindre mesure, les supports en UC (−3 %). Depuis le début de l’année, les prestations sont en recul de −3 % par rapport à l’an dernier, à 75,1 milliards d’euros.
Les épargnants arbitrent en faveur des fonds euros
Ce recul des rachats concerne exclusivement les supports euros (−4,2 milliards d’euros) tandis que les prestations des supports UC progressent (+1,5 milliard d’euros).
Fonds eurocroissance
Au 1er semestre 2024, les cotisations sur les fonds eurocroissance s’établissent à 972 millions d’euros, en hausse de +19 % par rapport au 1er semestre 2023. Les prestations s’établissent à 335 millions d’euros sur la période (+22 % par rapport au 1er semestre 2023). La collecte nette progresse de +18 % sur un an, à +636 millions d’euros au cours de la première moitié de l’année 2024. Fin juin 2024, l’encours des fonds « eurocroissance » s’élève à 9,8 milliards d’euros (+29 % sur un an) pour 598 000 contrats en cours (+27 % sur un an).
Selon Paul ESMEIN, directeur général de France Assureurs : « L’assurance vie enregistre des performances exceptionnelles en ce premier semestre 2024. Les cotisations en particulier atteignent un niveau record, tandis que la collecte nette n’avait pas enregistré de tels résultats depuis 2010. Ils démontrent une nouvelle fois la résilience du marché de l’assurance vie, porté à la fois par la confiance des assurés et des rendements toujours plus attractifs, Ces excellents résultats, amplifiés par la bonne tenue des UC, sont aussi une bonne nouvelle pour l’économie française : rappelons que l’encours de l’assurance vie est investi à hauteur de 63 % en actifs d’entreprises, dont 23 % en actions. Ces investissements sont réalisés à hauteur de 51 % au sein de l’économie française et à 80 % dans la zone euro. »