Immobilier : une baisse espérée des prix de l’ordre de 15 % en 2024, idéale pour relancer le marché

Les taux des crédits immobiliers ne vont pas baisser sensiblement en 2024, le recul des transactions immobilières va perdurer, seul levier pour relancer le marché de l’immobilier : que les prix baissent davantage, sans pour autant éclater la bulle formée depuis désormais tant d’années.

vendredi 16 février 2024, par Denis Lapalus

Les espoirs de baisses sensibles des taux des crédits immobiliers s’envolent...

Ce n’est pas vraiment une surprise, mais les optimistes s’y voyaient déjà, une retombée des taux d’intérêts. Tout porte désormais à penser qu’en 2024 il ne se passera rien d’important concernant les taux d’intérêts. Les banques centrales n’ont pas encore vraiment torpillé l’inflation, et la reprise de la hausse des cours du pétrole va influer un nouveau coup de semonce sur les prix de revient.

Taux fixes moyens de marché des crédits immobiliers (TAEG) - Données actualisées au 04/11/2024
Durées de crédit Taux élevés (15% apport) Taux moyens (30% apport) Taux faibles (50% apport)
7 ans 3,86 % 3,42 % 2,88 %
10 ans 3,95 % 3,55 % 2,98 %
15 ans 4,32 % 3,78 % 3,42 %
20 ans 4,83 % 3,92 % 3,48 %
25 ans 5,22 % 4,08 % 3,28 %
(*) Mise à jour effectuée le 04/11/2024 . Taux assurance incluse d'un taux moyen d'assurance emprunteur de 0.45% (pour un couple). Considérer un taux d'assurance emprunteur de 0,20% pour une personne seule. Taux moyens de marché (avec 30% d'apport), calculés sur les relevés des courtiers en crédits immobiliers. Données indicatives uniquement.

Ainsi, après les petites baisses de taux de crédit immobilier dont les médias se font l’écho ne sont que pour attirer les clients. Rien de bien sérieux, qui mérite réellement le détour ou un changement de stratégie. Tant que les prix de l’immobilier sont toujours aussi élevés, il convient de ne pas passer à l’achat.

Baisse de prix : - 15 %, faut pas rêver...

Même du côté des professionnels, l’on reconnaît volontiers qu’attendre une baisse des prix de l’immobilier de plus de 10 % en 2024, c’est un doux rêve. Ainsi, à la tête de la FNAIM, Loïc Cantin prévoit une poursuite de la baisse du volume annuel des transactions jusqu’à 800.000 fin 2024 et rappelle que la baisse des prix est "indispensable pour que le marché retrouve des couleurs". "Après la baisse des volumes en 2023, il y aura la baisse des prix en 2024." Et Loïc Cantin, président de la Fnaim, espère que cette baisse, "indispensable pour que le marché retrouve des couleurs", sera plus conséquente que l’année dernière. "Il faudrait qu’on ait 6 à 8% de correction en 2024 pour retrouver une dynamique à ce marché et nous n’y sommes pas", a-t-il déploré sur le plateau de BFM Business. "Il y a déjà des corrections importantes. Paris est notamment un exemple mais les autres villes de France doivent connaître cette correction."

Immobilier : baisses des prix

Anticipations des baisses de prix de l’immobilier en 2024

ProfessionnelsBaisses anticipées sur 2024Date publication
FNAIMde -6% à -8%15/02/2024
BPCEde -8 % à -9 %20/12/2023
Notairesde -3.5 % à - 6.8 % (Ile de France)05/02/2024

Les volumes attendus de nouveau en baisse

"On va continuer encore en 2024 avec une baisse des volumes et on va être en dessous des 875.000", prévoit-il. "La baisse des volumes continue parce qu’on écarte nombre de primo-accédants et notamment les ménages aux capacités d’emprunt les plus faibles et on va arriver autour de 800.000 transactions à fin 2024."

Coût d’un crédit immobilier, taux de 4% sur 25 ans

Emprunter 220.000 € sur 25 ans à 4% (TAEG de 4%, donc assurance emprunteur incluse), c’est payer 128 372,31 € d’intérêts, soit 58.35% de la somme empruntée. La mensualité sera de 1161€, le taux d’endettement de 33.18% pour un revenu net de 3500 euros par mois.Estimez le coût réel de votre crédit immobilier via notre simulateur de crédit !.

Le marché du neuf, pas une question d’offres, mais de demandes !

Le manque de logements n’est pas synonyme de hausse des prix ! Personne ne souhaite s’endetter à vie, avec des coûts de crédit records, pour simplement pour dire qu’il est propriétaire. L’arbitrage entre la location et la propriété est rationnel. Les ventes aux investisseurs particuliers ont été divisées par 2 en 2023 et sont inférieure de plus de 70% à leur niveau de 2017. Les ventes totales de logements collectifs neufs présentent une baisse à deux chiffres pour la deuxième année consécutive (-26%). Les réservations nettes au détail baissent de 38,4% sur un an. Hausse des taux, critères restrictifs du Haut Conseil de Stabilité Financière, annonces du gouvernement concernant la fin programmée du Pinel ou le recentrage du PTZ, tout œuvre pour bloquer le marché du logement collectif neuf.

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