Hausses importantes des taxes foncières (supérieures à 10% en 2022) : Marseille, Tours, Strasbourg, Nantes... Les propriétaires se rebiffent
La coupe est pleine ! Cette taxe foncière va grimper sans cesse, la fin de la taxe d’habitation comme origine en partie. Mais certaines communes en profitent pour faire grimper la facture plus que de raison. Une partie des propriétaires, parfois aux finances modestes, n’en peuvent plus.
vendredi 1er juillet 2022, par Denis Lapalus
Les taxes foncières sont mises à disposition au sein de l’espace contribuable des propriétaires. Et, comme chaque année, c’est une mauvaise surprise. Pour 2022, certaines villes ont en profité pour augmenter, plus que largement, leurs prélèvements.
Hausse insupportable à Marseille de 17.4%
238 contribuables marseillais, associés à la Chambre syndicale des propriétaires (UNPI), ont déposé des recours devant le tribunal administratif de Marseille pour faire suspendre la majoration de la taxe foncière votée le 8 avril dernier par la mairie de Marseille. Le montant de la taxe foncière, payable au quatrième trimestre par tous les propriétaires, doit être accru de 3,4%, au titre du barème légal d’augmentation, mais la municipalité du Printemps marseillais y a ajouté une hausse de 14%, ce qui ferait à l’arrivée une augmentation totale de 17,4%. L’avocat des demandeurs, Me Jacques Gobert, à l’origine de la procédure, s’est fait le relais de "la levée de boucliers des propriétaires marseillais". Pour Auguste Lafon, président de l’UNPI des Bouches-du-Rhône et du Var, qui compte quelque 5000 adhérents, "cette augmentation est insupportable, d’autant que Marseille compte beaucoup de petits propriétaires avec de petites retraites".
Des hausses supérieures à 10%
La Chambre syndicale des propriétaires (UNPI) ne décolère pas ! L’évolution de la taxe foncière est insupportable. Les vagues de hausses des taxes foncières atteignent des sommets, ainsi pas moins de 13.3% à Tours, 12.6% à Strasbourg ou encore 11.5% à Nantes !
Et le pire arrive avec l’indexation des valeurs locatives sur l’inflation !
Les valeurs locatives des logements, qui servent de base de calcul à la taxe foncière sont réévaluées tous les ans, en fonction de l’IPCH, l’indice des prix à la consommation harmonisé. Pour le calcul, l’Etat prend celui du mois de novembre et l’applique aux valeurs locatives de l’année suivante. Or, avec la hausse attendue en fin d’année, les taxes foncières pourraient exploser à la hausse sans intervention du gouvernement.