Immobilier en Ile-de-France : la chute des prix des maisons franciliennes atteint jusqu’à 14% sur un an

Les prix des maisons en Ile de France chute bien plus lourdement que ceux des appartements. Le contre-coup de l’envolée post-Covid des prix des maisons.

vendredi 10 novembre 2023, par Denis Lapalus

Plus forte sera la chute, de bonnes nouvelles pour les primo-accédants ?

Sans surprise, après la forte hausse des prix des maisons en Ile de France en sortie de la crise COVID, le soufflet retombe. Il retombe d’autant plus fort dans les communes dans lesquelles la spéculation immobilière aura été la plus forte.

Et l’inflation alors ? Ces variations de prix à la baisse n’incluent pas l’inflation. En tenant compte de l’inflation annuelle de 4.50 % (INSEE, IPCH), la chute des prix moyen des maisons à Aulnay sous Bois serait donc de l’ordre de -14.1% sur un an.

TOP 15 des plus fortes baisses de prix des maisons en Ile de France

CommunePrix m2 / maisonVariation à 3 moisVariation à 1 an
Aulnay-sous-Bois 3 049 € -3,6% -9,6%
Bondy 2 964 € -3,6% -9,6%
Drancy 3 036 € -3,6% -9,6%
Épinay-sur-Seine 2 982 € -3,6% -9,6%
Le Blanc-Mesnil 3 042 € -3,6% -9,6%
Noisy-le-Sec 3 600 € -3,6% -9,6%
Romainville 4 801 € -3,6% -9,6%
L’Isle-Adam 3 627 € -4% -8,8%
Villebon-sur-Yvette 3 601 € -2,1% -8,1%
Conflans-Sainte-Honorine 3 584 € -2,5% -7,5%
Les Clayes-sous-Bois 3 704 € -2,5% -7,5%
Élancourt 3 222 € -2,7% -7,3%
Guyancourt 4 174 € -2,7% -7,3%
Montigny-le-Bretonneux 4 415 € -2,7% -7,3%
Plaisir 3 454 € -2,7% -7,3%
Arpajon 2 728 € -4,4% -7,2%
(source : MeilleursAgents, octobre 2023)

Les prix vont continuer de dévisser en 2024

" À part les biens sans défaut, avec un bon DPE (diagnostic de performance énergétique), il faut faire un effort sur les prix si on veut vendre", indique Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet. Chez Laforêt, même constat : "La demande est moins forte parce qu’une maison coûte plus cher qu’un appartement. Ça coûte également plus cher au niveau de l’entretien, des frais d’énergie… Dans un contexte de crise inflationniste, ça joue forcément… ".

Un marché de pénurie n’empêche pas la baisse des prix, mais la réduit fortement

Comme par le passé, lors des dernières crises immobilières (il faut remonter loin de cela, dans les années 1990), la pénurie de logements n’empêche pas la chute des prix, contrairement à ce que beaucoup pensent encore. En revanche, il est certain que cette pénurie de logements freine largement la baisse. Sans pénurie, avec un tel inversement des conditions de marché, le prix de l’immobilier résidentiel aurait pu chuter de 20 à 30%, comme cela s’est déjà produit aux USA.

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