Immobilier : les Français retrouvent-ils la raison ? Les prix attendus en baisse en 2022
La fête pour le marché de l’immobilier est-elle finie en France ? C’est le site d’annonces immobilières PAP qui se pose cette question. Dans son étude du mois de septembre, le nombre de recherches est en forte chute. Signe que le soufflet pourrait commencer à retomber, enfin...
jeudi 14 octobre 2021, par Denis Lapalus
Le marché immobilier sort de la frénésie
Après une année de records, PAP a enregistré en septembre une baisse des recherches de 6,5 % vs 2019 ! Pour autant, les critères post-Covid résistent : toujours autant d’appétence pour les maisons et recul marqué des recherches dans les grandes villes, au profit des petites et moyennes. Dans ce contexte, les vendeurs doivent ajuster leur stratégie de vente, en étant notamment attentifs à leur prix et à la présentation de leur offre.
Une étude exclusive, réalisée par PAP, du 1er au 30 septembre 2021, laisse présager un retour à la raison sur le marché immobilier. Les recherches de logements à l’achat baissent de 6,5 % par rapport à septembre 2019. En revanche, les critères qui ont émergé à la faveur de la crise sanitaire restent d’actualité : forte appétence pour les maisons, et les petites villes et les zones rurales sont les seules à enregistrer une progression par rapport à 2019.
Immobilier : un retour à la raison ?
La crise sanitaire et les confinements successifs ont été un véritable révélateur immobilier pour de nombreux Français. Le fait de passer beaucoup plus de temps dans son logement a modifié le regard que l’on y portait. Ce qui a alimenté une forte envie de changement, du plus léger au plus radical : décoration, renouvellement de mobilier, travaux de réaménagement, voire d’extension de maisons... Et bien entendu de déménagement ! En septembre 2020, le nombre de recherches à l’achat progressait de 48,1 % par rapport à 2019, et quelques mois plus tard, les notaires annonçaient un record historique de volume de transactions. Cette phase de records semble désormais terminée. En septembre 2021, le volume de recherche baisse de 36,9 % par rapport à 2020, et se retrouve ainsi 6,5 % en dessous de son niveau de 2019. C’est donc un vrai rééquilibrage par rapport à la frénésie qui avait démarré en mai 2020 à la suite du premier confinement.
Le monde d’après
La crise sanitaire a également été à l’origine d’une véritable rupture dans les critères de recherches de logements illustrée par une appétence renforcée pour, d’une part, les petites villes et les zones rurales et, d’autre part, les maisons individuelles. En septembre 2021, l’effet de la crise sanitaire est toujours visible. Ainsi, les petites villes et les zones rurales tirent encore leur épingle du jeu comme on peut le voir ci-dessous : + 21,9 % par rapport à 2019. C’est d’ailleurs la seule typologie de villes qui est en progression sur deux ans. Les grandes métropoles en général et Paris en particulier, enregistrent une baisse significative des recherches par rapport à 2019. Il en va de même pour les maisons qui ont fait l’objet d’un plébiscite jamais démenti depuis. Et cela reste le cas en ce mois de septembre 2021, même si on observe un léger rééquilibrage par rapport à 2020. Les maisons représentent 63 % des recherches en septembre 2021, contre 59 % en septembre 2019.
Télétravail
L’évolution des critères de recherche est intimement liée à la situation du télétravail. Or, on constate que le télétravail a survécu à la crise sanitaire puisqu’il est désormais largement institutionnalisé dans de nombreuses entreprises. Mais dans la grande majorité des cas, à raison d’un ou deux jours par semaine, loin du 100 % en distanciel des derniers mois. Ce qui contraint certains acheteurs à revoir leurs projets et à partir moins loin qu’initialement envisagé.
Les vendeurs doivent s’adapter
Le recul du nombre d’acheteurs sur le marché contraint les vendeurs à revoir leurs stratégies de vente. Ces derniers doivent faire preuve de pragmatisme et de vigilance.
Prix de vente, la baisse sera inéluctable
Le recul du nombre d’acheteurs dans les zones traditionnellement tendues va mécaniquement limiter le nombre de contacts, a fortiori, pour les vendeurs ayant des référentiels de prix de marché trop élevés. Il est donc important de rapidement corriger le tir en cas de surévaluation du bien, sous peine de le voir rester sur le marché. De plus, il faut être ouvert à la négociation, surtout si on est pressé de vendre !
Méthodologie : Etude menée sur les 3.230.044 recherches d’achat effectuées sur PAP.fr entre le 1er et le 30 septembre 2021, comparée aux recherches menées sur la même période en 2020 et 2019.