Immobilier : un premier semestre 2024 morose, le second ne sera pas mieux
Le premier semestre 2024 aura été morose pour le marché de l’immobilier en France. Des taux sans véritable baisse sensible, des prix en baisse encore bien trop faible pour relancer le marché.
jeudi 27 juin 2024, par Denis Lapalus
Si les courtiers en crédits immobiliers multiplient les communications positives afin d’inciter les candidats emprunteurs à soumettre leur dossier, le marché immobilier reste bloqué : les taux ne baissent pas véritablement, et les prix ne chutent pas non plus.
MeilleurTaux toujours aussi positif
Ne serait-ce pas un recours à la méthode Coué ? Les courtiers en crédits immobiliers ne cessent de publier sur la baisse des taux d’intérêt. Mais cette baisse affichée depuis le début de l’année 2024 reste faible. Du reste, elle ne permet pas de débloquer ce marché de l’immobilier.
Ce fameux pouvoir d’achat immobilier, si cher aux journalistes, évolue certes favorablement. C’est ainsi la première fois en 4 ans qu’on note une évolution positive du pouvoir d’achat immobilier des Français mais nous sommes encore loin de la situation de 2021, confirme le courtier MeilleurTaux. On doit cette amélioration à la baisse des taux mais aussi à quelques ajustements baissiers sur les prix. Le pouvoir d’achat est cœur des préoccupations aujourd’hui. En effet, les Français ont perdu énormément de pouvoir d’achat immobilier ces dernières années ; « Si nous regardons sur 4 années entre 2021 et 2024 c’est 18m² de perdus en moyenne en France, il est donc très clair que le pouvoir d’achat immobilier des Français a chuté. Auparavant, la faiblesse des taux compensait des prix en forte hausse, ensuite, nous avons dû faire face à des hausses de taux sans baisse de prix et aujourd’hui, les taux baissent et les prix s’ajustent, la situation est donc plus favorable. » ajoute Maël Bernier.
Durées de crédit | Taux élevés (15% apport) | Taux moyens (30% apport) | Taux faibles (50% apport) |
---|---|---|---|
7 ans | 3,86 % | 3,42 % | 2,88 % |
10 ans | 3,95 % | 3,55 % | 2,98 % |
15 ans | 4,32 % | 3,78 % | 3,42 % |
20 ans | 4,83 % | 3,92 % | 3,48 % |
25 ans | 5,22 % | 4,08 % | 3,28 % |
(*) Mise à jour effectuée le 04/11/2024 . Taux assurance incluse d'un taux moyen d'assurance emprunteur de 0.45% (pour un couple). Considérer un taux d'assurance emprunteur de 0,20% pour une personne seule. Taux moyens de marché (avec 30% d'apport), calculés sur les relevés des courtiers en crédits immobiliers. Données indicatives uniquement. |
Pouvoir d’achat immobilier en 2024
L’évolution du pouvoir d’achat immobilier en 2024 est une question complexe et dépend de plusieurs facteurs, tels que les prix de l’immobilier, les taux d’intérêts, l’inflation et les variations de revenus des candidats emprunteurs.
- Baisse des prix : Dans certaines régions, notamment les grandes villes, les prix de l’immobilier ont commencé à baisser depuis la fin de l’année 2022. Cette baisse est due à plusieurs facteurs, tels que la hausse des taux d’intérêt et la diminution de la demande.
- Augmentation des prix dans certaines zones : Cependant, dans d’autres régions, les prix continuent d’augmenter, notamment dans les zones rurales et les villes moyennes. Cette hausse est due à la forte demande et à l’offre insuffisante de logements.
- Augmentation des salaires : Les salaires ont légèrement augmenté en 2024, ce qui a soutenu le pouvoir d’achat immobilier pour certains ménages.
En moyenne, on estime que le pouvoir d’achat immobilier a baissé d’environ 10% en 2024 par rapport à 2023. Cependant, cette baisse est variable selon les régions et les profils des emprunteurs.
Quid de la suite de 2024 ?
Si les taux ne vont pas drastiquement diminuer d’ici la fin de l’année, ils vont néanmoins se stabiliser et ainsi permettre à de nombreux Français de relancer leur projet immobilier. L’inflation devrait rester contenue. Les revenus des Français sera sensiblement plus élevé que l’inflation. Reste à voir si le contexte politique Français actuel ne va pas trop impacter ces prévisions. En clair, rien ne devrait donc s’arranger dans les mois à venir. Du côté des notaires, la vision est claire, rien de bien avant au moins 2025.