Investissement immobilier : la crise sanitaire n’a rien changé pour 75% des investisseurs
Une crise sanitaire ? Quelle crise ? Le Covid-19 n’aurait rien changé aux projets des investisseurs immobiliers. C’est du moins ce qui ressort d’un sondage récent concernant le dispositif Pinel et ses mises à jour à venir.
vendredi 15 octobre 2021, par Denis Lapalus
Avec la crise sanitaire liée au Covid-19 et les confinements successifs, le logement et le confort chez soi sont devenus une question centrale pour les Français. Ce réinvestissement de l’espace personnel dans le logement va-t-il de pair avec un attrait pour l’investissement immobilier ? Un sondage Opinion Way pour Selexium : « Les Français et l’investissement dans l’immobilier » répond à ces questions. Selexium, groupe de conseil en gestion de patrimoine indépendant et multi expertise, spécialement reconnu dans l’immobilier et référent sur le Pinel, en partenariat avec Opinion Way, a pris le pouls de l’opinion et des pratiques des Français liées à l’investissement immobilier et l’impact de la crise sanitaire sur celles-ci dans un contexte de pénurie de logements neufs en France.
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Les rebondissements induits par la crise sanitaire et ses confinements successifs ont eu un impact sur les perceptions et connaissances des Français en matière d’investissement immobilier. Malgré une pénurie marquée de logements neufs et un marché immobilier fortement impacté par la crise sanitaire avec notamment l’arrêt de nombreux chantiers, le recul des permis de construire ou encore les prix élevés, les Français montrent un réel attrait pour ce type de bien. L’investissement immobilier et les dispositifs fiscaux qui l’entourent peuvent encore sembler complexes pour une partie des Français. Le dispositif de soutien à l’investissement immobilier locatif Pinel, plusieurs fois reconduit depuis son lancement fin 2014 qui, d’après les récentes annonces gouvernementales, va coexister avec le « Super Pinel » ou « Pinel + » jusqu’à fin 2024, en est l’exemple même.
157 milliards d’euros d’épargne de plus
Cette épargne accumulée a-t-elle eu pour conséquence une augmentation de l’intérêt pour l’investissement immobilier ? Si pour 75% des interrogés, la crise sanitaire n’a pas impacté leur intérêt pour le sujet, leur perception de l’immobilier pour leurs achats futurs a durablement changé. C’est particulièrement le cas chez les jeunes de moins de 35 ans, plus impliqués sur les questions d’investissement depuis la crise, qui soulignent, pour 43% d’entre eux, l’impact important de cette dernière sur leur perception du bien idéal.
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Si les conséquences sur l’attractivité demeurent faibles, la crise a toutefois eu un impact non négligeable sur les perceptions concernant la location de biens à la fois sur le logement en lui-même et les rapports propriétaires / locataires. Les futurs propriétaires seront plus exigeants sur le logement dans lequel ils investiront (avoir accès à un extérieur) mais également sur les garanties demandées concernant le locataire. 78% des propriétaires interrogés considèrent qu’il est essentiel de demander davantage de garanties aux locataires pour réaliser de l’immobilier locatif, depuis la crise sanitaire, traduisant l’appréhension accrue des propriétaires vis-à-vis des locataires quant à leur garantie de paiement ou leur départ prématuré.
1 Français sur 2 veut investir dans le neuf mais ne connaît pas le dispositif pinel
Malgré l’intérêt croissant des Français pour l’investissement immobilier, la plupart affichent une connaissance relative du sujet. Alors que 55% des répondants déclarent vouloir investir dans le neuf (contre 43% dans l’ancien), 77% ne maîtrisent pas le dispositif de la loi Pinel. C’est le cas par exemple des habitants d’Ile de France (26%) et du Sud Est (27%), régions au parc immobilier dense. Dans le Nord-Ouest, seuls 18% déclarent connaître le dispositif. Enfin, plus d’un français sur deux (76%) n’a jamais entendu parler de la future loi Pinel « Super Pinel » ou « Pinel + » qui sera mise en place dans moins de 2 ans.
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Face à cette méconnaissance des dispositifs en place en termes de défiscalisation immobilière notamment, 62% des interrogés estiment qu’il est indispensable de passer par un professionnel pour réaliser un projet d’investissement locatif. La crise aura remis sur le devant de la scène le rôle primordial des conseillers en gestion de patrimoine.
Des appétits hétéroclites
Conséquence de la crise sanitaire et des confinements successifs : près de la moitié des répondants plébiscitent aujourd’hui les villes moyennes (49%) ou souhaitent investir à la campagne (27%). Seuls 22% des interrogés envisagent d’acquérir un bien pour investir dans une grande ville. Face à la sensation d’isolement vécue par de nombreux Français durant la crise sanitaire, près de 86% des répondants déclarent désormais rechercher un logement avec un extérieur et 66% favorisent l’investissement dans un appartement, comme un logement de type T3.
« La crise sanitaire a modifié la perception des Français de l’idée qu’ils se faisaient d’un logement idéal et impactera durablement leurs choix pour leurs investissements futurs. Les confinements ont donné lieu à des envies de mobilité et d’éloignement des grandes villes. Néanmoins, malgré un intérêt pour les questions d’investissement immobilier, les Français restent peu au fait des dispositifs fiscaux qui s’offrent à eux lorsqu’ils réalisent l’achat d’un bien et trop peu font aujourd’hui appel à des experts en la matière. Le rôle des conseillers en gestion de patrimoine est donc plus que jamais déterminant pour les Français qui souhaitent investir », conclut Stéphane Debair, PDG et co-fondateur de Selexium.
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Méthodologie : Ce sondage a été réalisé auprès de 1004 personnes représentatives de la population française, du 15 au 16 septembre 2021.