Offre de location sur Paris : studio de 10 m2, loyer de 610 euros, 763 candidatures reçues en une semaine...
La crise du logement ? Un exemple simple : une offre de location d’un studio sur Paris, pas moins de 763 candidatures reçues en une semaine....
vendredi 1er septembre 2023, par Denis Lapalus
Crise du logement : dans la vraie, cela donne quoi ?
Avec la rentrée universitaire, être étudiant sur Paris est juste un enfer. Trouver pour se loger devient plus que difficile, impossible. Il faut impérativement opter pour la banlieue. Avec les prochains JO, il semblerait que l’offre locative se soit encore un peu plus asséchée sur Paris que d’habitude. Un exemple : il y a 1 semaine, Beanstock [1], a mis en location un appartement de 10m2 à Paris pour 610€/mois charges comprises. En moins de 7 jours, la plateforme a reçu 763 candidatures !
Loyer de 610 euros charges comprises pour un 10 m2 sur Paris
Cher loyer parisien, le plafonnement de loyers ne s’applique pas véritablement dans les beaux quartiers de Paris. En effet, le complément de loyer pouvant, sur justification, être imposé. Ainsi, pour ce 10 mètres carrés, le détail du loyer s’établit ainsi :
- Plafonnement du loyer : 10.48m2 * 39,5€ = 414€
- Charges forfaitaires comprises : 60€ de charges par mois
- Complément de loyer : + 136€ (justifié sur le bail)
Crise du logement, beaucoup de logements ne sont plus loués
Les raisons sont évidentes, les revenus locatifs ne cessent de baisser au fil des années. L’encadrement des loyers sur les grandes villes françaises se déploie et les compléments de loyers ne sont plus applicables aux logements classés F et G. Mais surtout, avec l’arrivée des JO de 2024, nombre de propriétaires misent sur le jackpot, et s’orientent vers la location touristique, ne serait-ce que pour quelques semaines. Enfin, le coût des travaux de rénovation était prohibitif, nombre de logements ne peuvent plus être loués en l’état.
La baisse des prix sur Paris pas encore assez forte
Si c’est bien à Paris que les prix de l’immobilier baisse le plus en France, la marge est encore bien trop haute pour permettre à des ménages de devenir propriétaire. D’un autre côté, les conditions de financement ne s’améliorent pas, rendant l’objectif encore moins atteignable.
Aucun complément de loyer sur les logements classés F ou G
Afin de dénicher un loyer moins élevé, les logements classés F et G (et non pas G+, interdits désormais à la location) sont plus attractifs. En effet, les compléments de loyer sont interdits sur ces logements. Par ailleurs, les hausses de loyer sont interdites sur ces biens. L’article 140 de la loi du 23 novembre 2018, modifié par la loi Pouvoir d’achat du 16 août 2022 : "Aucun complément de loyer ne peut être appliqué lorsque le logement présente [...] un niveau de performance énergétique de classe F ou de classe G". La mesure est applicable pour les baux conclus, renouvelés ou tacitement reconduits à compter du 24 août 2022. Pour rappel, depuis cette date, les loyers des logements dont le DPE est classé F ou G ("passoires thermiques") ne peuvent plus être augmentés. Voici les autres caractéristiques d’un logement qui peuvent désormais empêcher d’appliquer un complément de loyer :
- Des WC sur le palier ;
- Des signes d’humidité sur les murs ;
- Des problèmes d’isolation thermique des murs ou du toit ;
- Des fenêtres permettant anormalement à l’air de passer hors grille de ventilation ;
- Un vis-à-vis à moins de 10 mètres ;
- Des infiltrations ou des inondations en provenance de l’extérieur du logement ;
- Des problèmes d’évacuation d’eau durant le trimestre précédent ;
- Une installation électrique dégradée ;
- Une mauvaise exposition de la pièce principale.