Brexit : une opportunité en OR pour la bourse de Paris

La Place de Paris a l’intention de faire valoir ses atouts pour attirer les entreprises internationales, alors que sa concurrente britannique, la City de Londres, pourraitêtre fragilisée en cas de Brexit, ont assuré lundi de hauts responsables français.

mercredi 1er juin 2016, par FranceTransactions.com (avec AFP)

Brexit : la place financière de Paris sur les rangs

"A un mois du référendum britannique, nous devons nous préparer à tous les scénarios", a déclaré Gérard Mestrallet, président de l’Association Paris Europlace, lors d’une conférence de presse conjointe à Bercy avec le ministre des Finances, Michel Sapin, et le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

"Quel que soit le résultat , la Place de Paris entend faire valoir ses atouts pour attirer les entreprises internationales qui souhaiteraient développer leurs activités en Europe", a-t-il ajouté au terme de la quatrième réunion du comité de la Place de Paris.

"Nous souhaitons que Paris devienne la place de référence pour le financement des entreprises par le marché", a-t-il insisté, à l’approche du référendumbritannique qui soulève des incertitudes sur l’avenir de sa concurrente britannique.

Pour sa part, M. Sapin a tenu à rappeler "sans aucune" ambiguïté la position du gouvernement français. "Nous souhaitons et nous espérons que nos amis britanniques resteront au sein de l’Union", a-t-il expliqué.

"Mais quelle que soit l’issue du vote, il est pertinent pour notre comité de nous pencher sur la définition du positionnement stratégique de la Place de Paris", a-t-il poursuivi, fixant quatre axes "stratégiques".

Le ministre souhaite ainsi faire de Paris "la place de référence de la zone euro" pour les financements de marchés des entreprises de "la finance dite intelligente", en d’autres termes la finance verte, les investissements socialement responsables ou encore le financement de projets d’infrastructures. "Tous doivent trouver à Paris des financements adaptés et performants", a-t-il souligné.

Ensuite, le ministre souhaite le développement à Paris des Fintech (sociétés qui développent des technologies innovantes dans la finance) et "des initiatives technologiques en dialoguant avec les nouveaux entrants, en identifiant de façon active d’éventuelles limites réglementaires non justifiées".

Enfin, M. Sapin souhaite que la place financière parisienne fournisse "aux entreprises et aux intermédiaires financiers les infrastructures de marché et les fonctions support les plus performantes possibles".

A l’issue de cette réunion, la Fédération bancaire française a réagi dans un communiqué soulignant qu’il fallait "veiller à préserver (le) rôle" des principaux groupes bancaires français, "atout majeur" de la France, "notamment pour la tenue de marché", et "à ne pas mettre en œuvre des projets réglementaires ou fiscaux, tant au niveau national qu’européen, qui créeraient des distorsions de concurrence et pénaliseraient la Place de Paris".

Les Britanniques vont décider par référendum le 23 juin si leur pays restera ou non membre de l’UE.

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