La Bourse de Paris creuse ses pertes, toujours préoccupée par l’Ukraine (-2,05%)
La Bourse de Paris creusait ses pertes lundià la mi-journée (-2,05%), affectée comme l’ensemble des marchés mondiaux par le risque d’escalade de la situation en Ukraine.
lundi 3 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris creuse ses pertes, toujours préoccupée par l’Ukraine (-2,05%)
A 11H58 , l’indice CAC 40 lâchait 90,21 points à 4.317,87 points, dans un volume d’échanges de 1,3 milliard d’euros. Vendredi, il avait pris 0,27%.
"L’escalade des tensions en Ukraine provoque un mouvement défensif sur les marchés", résument les analystes chez Saxo Banque.
La Bourse de Paris était affectée depuis l’ouverture par la crise ukrainienne, les investisseurs s’inquiétant d’une possible escalade militaire etd’une intervention russe.
"Les marchés sont totalement dominés par les événements en Russie et en Ukraine", qui menacent de faire dérailler la reprise boursière observée en Europe en février, remarque Toby Morris, analyste chez CMC Markets.
L’Ukraine s’est déclarée dimanche "au bord de la catastrophe" à la suite de la "déclaration de guerre" de la Russie et semblait perdre rapidement le contrôle de la Crimée, poussant les Occidentaux du G7 à faire bloc contre Moscou.
"Les dégâts économiques et politiques augmentent d’heure en heure", souligne M.Morris, qui rappelle les avertissements prononcées par le secrétaire d’État américain John Kerry.
Ce dernier a affirmé dimanche que Moscou risque l’"isolement économique" et des "sanctions" internationales, s’il ne retire pas ses troupes de Crimée, évoquant aussi le gel d’avoir russes, le retrait des investisseurs américains et des chutes supplémentaires du rouble.
Cette baisse du marché parisien "intervient au moment où le CAC 40 est sur ses plus hauts depuis 2008", rappelle de son côté Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
"Le marché avaitbien du mal à consolider la semaine dernière", ajoute-t-il, notant toutefois que pour l’instant ces tensions géopolitiques "ne sont pas suffisantes pour justifier un retournement de tendance" et faire plonger durablement les indices boursiers.
Le marché parisien avait en outre brièvement limité ses pertes dans la matinée, après des indices PMI encourageants en Allemagne et en France.
Au total, l’activité manufacturière dans la zone euro a vu sa croissance légèrement ralentir en février, mais moins que prévu.
Dans l’après-midi, les marchés suivrontplusieurs indicateurs américains, avec les dépenses et revenus des ménages et les dépenses de construction pour janvier, ainsi que l’indice ISM d’activité dans l’industrie pour février.
Sur le marché parisien, aucune valeur du CAC 40 n’était en hausse et les groupes les plus exposés à la Russie étaient en très fortes baisses, à l’image de Société Générale (-6,05% à 45,45 euros), Renault (-4,65% à 68,85 euros) et Tarkett (-5,61% à 29,45 euros).
Plus généralement, les titres les plus dépendants de la conjoncture étaient sanctionnés, avec ArcelorMittal (-3,66% à 11,05 euros) et Saint-Gobain (-4,22% à 41,67 euros).
En revanche, les valeurs plus défensives, moins dépendantes des mouvements du marché, limitaient la casse. L’Oréal perdait 0,65% à 121,95 euros.
Total résistait (-0,96% à 46,58 euros) grâce à la hausse des cours du pétrole.
Air France-KLM souffrait (-1,96% à 9,81 euros) après un abaissement de recommandation par Crédit Suisse.
Vivendi perdait 1,26% à 20,46 euros alors que CANAL+ a acquis une participation de 60% dans Studio Bagel, chaîne humoristique française sur YouTube.
Eurofins résistait (+0,97% à 213,85 euros) après avoir réalisé en 2013 un bénéfice net de 72,2 millions d’euros, en hausse de 9,5%, et estimé que la perspective pour 2014 est "positive".
Wendel lâchait 1,52% à 107,25 euros. La société a investi 152 millions de dollars supplémentaires dans la société IHS holding, l’un des principaux fournisseurs d’infrastructures de télécommunications en Afrique, à l’occasion de sa récente augmentation de capital.