La Bourse de Paris débute en léger recul (-0,35%) avec toujours la Grèce en ligne de mire
La Bourse de Paris reculait légèrement (-0,35%) mercredi matin, avec toujours la Grèce en ligne de mire à quelques heures d’une réunion extraordinaire des ministres européens des Finances sur la situation du pays.
mercredi 11 février 2015, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris débute en léger recul (-0,35%) avec toujours la Grèce en ligne de mire
A 09H32 , l’indice CAC 40 perdait 16,06 points à 4.679,37 points. Le marché parisien s’était repris la veille, gagnant 0,96%, se montrant optimiste quant à un prochain accord sur le dossier grec.
"Les marchés parient sur un accord entre la Grèce et Bruxelles", ont estimé les analystes de Aurel BGC.
"Cependant, le logiciel politique n’est plus le même. Syrizane fonctionne pas comme la Nouvelle Démocratie ou le PASOK. Pendant longtemps, les dirigeants des partis dans les petits pays membres de la zone euro avaient intérêt à se montrer conciliants, de manière à se voir ouvrir les portes de la Commission Européenne ou d’autres institutions européennes, voire internationales, une fois leur mandat achevé", ont-ils développé.
"Mais les dirigeants de Syriza, qui n’ont de compte à rendre, ni aux milieux d’affaires, ni à l’Eglise orthodoxe, ni à Bruxelles, ne sont pas dans cette optique. Ils sont contraints de tenir leurs promessesélectorales car ils ne bénéficieront d’aucune bienveillance en dehors de celle que l’opinion veut bien leur accorder", ont-ils ajouté.
Avec ce rendez-vous majeur à l’agenda, la cote parisienne va vivre au rythme des différentes informations qui vont circuler avant la réunion qui doit débuter en fin de journée.
"En dehors de la réunion, il n’y a rien d’autre de significatif à l’agenda en Europe", a observé Stan Shamu, analyste chez IG, et les conclusions de cette rencontre "vont donner le ton pour l’évolution des marchés mondiaux".
Cette réunion, qui lance les négociations officielles entre la Grèce et ses créanciers sur la poursuite du plan d’aide et la renégociation de la dette, s’annonce tendue, le Premier ministre Alexis Tsipras ayant prévenu qu’il ne céderait pas aux pressions allemandes.
La veille, le ton était monté entre Athènes et Berlin, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble mettant en garde les Grecs en indiquant ne pas négocier de nouveau programme.
Les marchés veulent quand même croire à un compromis, même s’"il semble qu’il soit trop tôt pour obtenir un accord aujourd’hui",selon les analystes chez Crédit Agricole CIB, d’autant qu’une nouvelle réunion des ministres des Finances européens est prévue lundi prochain.
Sur le terrain des valeurs, Elis prenait 2,15% à 13,27 euros pour ses premiers pas en Bourse après avoir levé 700 millions d’euros à l’occasion de son introduction en Bourse, à un prix de 13 euros par action qui se situe dans le bas de la fourchette.
Air Liquide ne bénéficiait pas (-0,53% à 113,00 euros) de l’annonce d’un investissement de 140 millions d’euros aux Etats-Unis pour fournir de l’oxygène à un site du groupechimique chinois Yuhuang Chemical.
Carrefour reculait de 0,72% à 28,21 euros soutenu par son maintien en tête de la grande distribution française en janvier, alors que Leclerc renoue avec la croissance après plusieurs mois de stagnation et que Lidl, bien que loin derrière les leaders, poursuit sa dynamique, indique le baromètre mensuel KantarWordPanel.
Air France-KLM gagnait 1,88% à 7,41 euros. Air France ouvrira en juin son nouveau plan de départs volontaires avec l’objectif de supprimer 319 postes dans ses escales françaises, sur les 496 suppressions visées parmi le personnel au sol, selon un document interne consulté par l’AFP.
Akka Technologies montait de 0,97% à 31,25 euros après avoir annoncé qu’il réalisait plus de la moitié de son activité à l’étranger, à l’occasion de la publication de son chiffre d’affaires annuel.
Bic s’élevait de 3,70% à 130,35 euros porté par un bénéfice net en hausse de 8,5% en 2014, à 262,1 millions d’euros.
Carmat descendait de 2,39% à 70,98 euros. La société qui a développé une prothèse de cœur implantable, a assuré disposer d’assez d’argent pour mener à bien sesactivités jusqu’en 2016, en dépit d’une forte réduction de sa trésorerie.
Derichebourg était en hausse de 2,34% à 3,33 euros après avoir vu sa rentabilité s’améliorer au premier trimestre de son exercice décalé 2014-2015 mais son activité a poursuivi son repli, toujours pénalisée par la baisse des prix et des volumes des ferrailles traitées.
Eiffage progressait de 0,21% à 47,36 euros en dépit d’un chiffre d’affaires 2014 en repli de 1,9% sur un an à 13,98 milliards d’euros, légèrement inférieur aux attentes, affecté par la contraction des travaux routiers en France.
Haulotte Groupe s’enfonçait de 4,98% à 13,35 euros. Le groupe a atteint son objectif annuel d’augmentation de 20% de ses ventes l’année dernière grâce notamment à de bonnes performances en Europe, et table sur une croissance plus modérée de 5% pour cette année.
Orpea prenait 2,24% à 59,24 euros après avoir annoncé un chiffre d’affaires 2014 en hausse de 21,2% et entend poursuivre son développement et sa croissance en 2015, avec l’ouverture de 25 établissements et la création de 1.300 emplois.
Toupargel décollait de 7,39% à 6,10 euros bénéficiant de ventes en progression de 6,4%, à 313,4 millions d’euros, tiré notamment par deux acquisitions.
abx/fka/vm