Par essence même, le krach boursier n’est jamais prévisible, sans quoi les investisseurs feraient fortune à chaque fois. Il suffirait de vendre à découvert. Toutefois, de tous les krachs boursiers que les places financières aient subies, des caractéristiques sont identiques. Détails.
jeudi 27 janvier 2022, par Denis Lapalus
Ce jour, le lundi 24 janvier 2022, l’indice CAC40 a perdu -3.97% dans un volume de plus de 6 milliards d’euros. Sans réelle surprise, cette chute des indices boursiers était attendue par nombre d’investisseurs. Hausse en flèche des taux d’intérêts et craintes géo-politiques seraient les raisons d’une telle chute. Mais en fait, sans un contexte favorable à une forte correction établie depuis des mois, aucune correction si sévère n’aurait du se produire. Le lendemain, petit rebond technique, mais sans aucune conviction. Ce mercredi, fort rebond, +2.11% pour le CAC40, une hausse pour le moins surprenante et encore une fois, irrationnelle. Un signe, la hausse s’effectue avec des volumes faméliques sur de nombreux actifs. Mauvais signe. Ce Jeudi 27 janvier 2022, les places financières devraient largement plonger. Les politiques des banques centrales changent, les investisseurs prennent enfin ce changement de cap en compte. Réduction des risques tous azimuts.
Un krach boursier, c’est quoi ?
Un krach boursier est une chute brutale et pratiquement uniforme des cours de l’ensemble de classes d’actifs (actions, obligations, matières premières, etc.) d’au moins 30% en une période de temps courte (d’une semaine à 2 mois). En dessous de ce niveau de baisse, une baisse de -10% se nomme une "correction" des marchés financiers.
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La génèse d’un krach boursier ?
Les études sur ces krachs sont légion, mais ne permettent en aucun de prédire l’arrivée d’un krach. Mais une chose est certaine, l’histoire ne se répète pas. La seule certitude pour qu’un krach se produise, il faut que les cours des actifs sont largement décorrélés de leurs valeurs. Hors, avec cette injection des liquidités totalement ubuesques depuis quelques années, les investisseurs ont fait grimpé les cours de façon irrationnels. Les plus anciens se réfèrent au PER (Price Earning Ratio), alors que la plupart des sociétés, ces fameuses licornes, ne font que perdre de l’argent.
Les krachs historiques
- Krach de 1929
- Chocs pétroliers de 1973 et 1979
- Krach boursier de 1987
- Bulle Internet de 2000
- Krach des subprimes de 2008
- Krach boursier de l’été 2011
- Krach chinois de 2015
- Krach 2020, Covid
- Krach 2022, remontée des taux et de l’inflation ?
Krach en 2022
Certains y croient, d’autres pas du tout. Mais la seule certitude c’est bien que personne n’en sait strictement rien. La question du reste n’a que peu d’intérêt. Afin de gagner en bourse, il faut toujours conserver son cap, son horizon de placement et son exposition aux risques. Quand les risques augmentent, comme actuellement, il convient seulement de réduire son exposition sur les marchés financiers.
Les raisons de craintes
- Changement de politique des banques centrales : c’est acté ! La FED a annoncé la couleur, la fête est finie. La BCE devrait suivre dans les prochaines semaines. C’est un très fort signal de baisse pour les marchés actions. Attention, la remontée des taux d’intérêt n’est toutefois pas toujours signe d’une chute des marchés actions, le signe noir est donc bien un changement de politique et non pas une remontée des taux.
- Inflation non contrôlée : les prix de l’énergie explosent, et ceci influence la politique des banques centrales, qui n’arrivent, ni à anticiper son évolution, ni à maîtriser sa hausse.
- Craintes géopolitiques : la Russie a des visées sur l’Ukraine, et cette escalade vers une nouvelle guerre serait également un signal fort pour les chutes des marchés financiers.
Krach des valeurs de croissance et des cryptos
Si l’on considère cette définition de krach, de nombreuses valeurs de croissance subissent un krach depuis quelques séances déjà. Du côté des cryptoactifs, sans surprise, les investisseurs limitent leur exposition aux risques et le Bitcoin subit un chute vers son niveau support des 35.000$, sous toutefois avoir touché ses 30.000$.