Bitcoin : l’engouement pour ces premières enchères en France en dit long sur la spéculation financière actuelle
L’État a mis en vente 611 bitcoins, issus de saisies judiciaires, lors de la première vente aux enchères organisée pour des bitcoins. Pas moins de 1.500 enchérisseurs se sont affolés pour acquérir ces bitcoins, parfois à des prix bien plus élevés que le cours de marché. Woorton, une startup du secteur des crypto-actifs a été le plus gros acheteur de ces enchères.
jeudi 18 mars 2021, par Denis Lapalus
611 bitcoins saisis mis aux enchères, sous forme de 478 lots
La startup française Woorton, spécialisée en trading de crypto-actifs, a participé à la première vente aux enchères de bitcoins en France. Pour cette première historique, l’État avait mis aux enchères 611 bitcoins, récupérés par l’AGRASC (l’Agence de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués) lors d’une saisie judiciaire, pour une valeur de plus de 28 millions d’euros. Au sortir de la vente, WOORTON a acquis plusieurs lots de bitcoins pour un montant total avoisinant les 5 millions d’euros.
Lot le plus important de 20 bitcoins
Les 611 bitcoins mis aux enchères tout au long de la journée ont été répartis en 478 lots, de 0,11 bitcoin pour le plus petit lot à 20 bitcoins pour le plus gros. Réparties en deux sessions distinctes, la première dédiée aux petits lots (0,11 à 2 bitcoins) et la seconde aux lots plus importants de 5,10 et 20 bitcoins, WOORTON s’est positionné sur les deux sessions avec une présence plus forte sur la seconde séance. Près de 1500 personnes et sociétés étaient inscrits, la plupart participant en ligne ou au téléphone. WOORTON a, en revanche, participé directement en salle et s’est positionné sur l’intégralité des lots.
Un lot de 0.11 bitcoin acquis pour 26.800€
Ce qui surprend le plus est le fruit de certains enchères. Les investisseurs sont capable d’acheter des lots de bitcoins à des prix totalement irrationnels. Ainsi, un lot de 0.11 bitcoin s’est disputé pour terminé au prix adjugé de 26.800€, soit tout de même près de 5 fois sa valeur marchande sur n’importe quelle plateforme de commerce de bitcoin. Drôle de monde.
Toujours est-il que cela permet à l’État d’empocher quelques recettes, pour un actif, dont la valeur reste toujours indéterminée.