Après un excellent mois de novembre, + 6.17 %, une partie des investisseurs attendent le rallye boursier de fin d’année... Mais l’abaissement de la note de la dette française pourrait tout faire capoter.
vendredi 1er décembre 2023, par Denis Lapalus
Après un mois de novembre exceptionnel, +6.17%, le CAC 40 affiche un gain de 0,73% sur la semaine, marquant ainsi un bon début pour le mois de décembre. Sur le plan des indicateurs macroéconomiques, l’indice PMI pour l’industrie manufacturière de la zone euro a été publié aujourd’hui. Bien qu’attendu à 43,8 pour le mois de novembre, il passe de 43,1 en octobre à 44,2, son plus haut niveau depuis mai dernier et signe une contraction claire du secteur.
LVMH : moins bien. Morgan Stanley revoit à la baisse sa recommandation sur LVMH, après une semaine déjà difficile pour le géant du luxe. Ce soir, la première capitalisation française finit lanterne rouge du CAC 40, en perte de 0,5% à 699,2€. L’abaissement de la recommandation de Morgan Stanley s’accompagne d’une réduction de son objectif de cours de 860 à 790 euros. La banque américaine s’inquiète quelque peu des perspectives du géant français. Bien que le groupe devrait continuer à gagner des parts de marché dans un secteur attractif, l’analyste anticipe une trajectoire peu claire pour le cours de l’action dans les mois à venir, attribuée à une demande en déclin en cette fin d’année et aux perspectives complexes de début 2024.
Worldline : Sur une rumeur d’entrée au capital de Crédit Agricole dans Worldline, le titre grimpe (hausse de 5,87%, à 15,07€). Bien que les deux sociétés n’aient pas encore réagi à cette information, la possible implication de Crédit Agricole intervient après une période difficile pour Worldline en Bourse. Son titre affiche une chute importante depuis le 1er janvier (-59%), principalement due à des résultats décevants et à la révision à la baisse de ses objectifs. La rumeur du jour intervient après des discussions antérieures entre les deux entreprises pour créer une coentreprise de services de paiements en France.
Standard & Poor’s
La dégradation de la dette française pourrait-elle changer la donne ? La dette française devrait simplement revenir le premier poste de dépenses du budget de l’Etat, dès 2024. Rien de bien dramatique, hormis pour le pays.
Pétrole
L’OPEP+ a convenu d’une réduction plus importante de 1 mb/j pour ajouter à la réduction volontaire actuelle de l’Arabie saoudite qui est prolongée jusqu’en 2024. Cependant, les négociants en pétrole n’ont pas été impressionnés, car cette décision avait déjà été intégrée dans le prix, avec des gains d’environ 5 dollars depuis le début de la semaine. L’absence d’une ventilation complète, seuls quelques pays ayant détaillé leur réduction, n’a pas non plus convaincu le marché que la discorde au sein du cartel avait été résolue. L’Angola a rejeté le nouveau quota et produira plus que l’objectif fixé. Le resserrement du marché dépendra maintenant de l’évolution des perspectives de la demande.
Inflation
L’IPC de la zone euro a baissé à 2,4 % en glissement annuel en novembre, ce qui est inférieur aux 2,7 % prévus par le consensus. Il s’agit du rythme annuel le plus lent depuis juillet 2021. Le marché prévoit maintenant une baisse des taux de 25 points de base d’ici avril l’année prochaine par rapport au mois de juin précédent, et contre la baisse des taux de la Fed prévue en mai