Le projet de Bourse des PME de NYSE Euronext soutenu par le patron de l’AMF

Le projet de Bourse des PME proposé par l’opérateur NYSE Euronext, qui est en cours de discussions avec les acteurs de la place de Paris, est positif, au moment où beaucoup d’entreprises sont en mal de financement, a estimé mercredi le patron du gendarme boursier français.

mercredi 23 janvier 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)

Le projet de Bourse des PME de NYSE Euronext soutenu par le patron de l’AMF :

"Je pense que ce projet de faire un pas endirection des préoccupations des chefs d’entreprise est quelque chose de positif même s’il faut bien d’autres facteurs", a affirmé Gérard Rameix, président de l’Autorité des marchés financiers (AMF) lors de ses voeux à la presse.

M. Rameix a ajouté avoir discuté avec NYSE Euronext de ce projet tout récemment, l’opérateur boursier lui ayant indiqué "qu’il comptait le mener à bien dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, selon la forme qu’ils ont annoncée", malgré l’offre de rachat de l’américain ICE sur le groupe.

"Personnellement, ça me paraît une bonne chose", a souligné le président de l’AMF, à propos de ce projet, dont il a reconnu que c’était un "chantier un peu long".

Une source proche dossier avait indiqué en décembre à l’AFP que le projet de NYSE Euronext devait encore être affiné pour emporter l’adhésion de l’ensemble des acteurs de la place qui doivent se réunir en janvier. Il s’agit essentiellement des pouvoirs publics, des représentants des entreprises et des intermédiaires financiers.

Pour M. Rameix, "à une époque où il y a autant de questions de financement, c’est dommage, c’est dommageable qu’il y ait une certaine incompréhension entre d’un côté le milieu des entreprises intermédiaires et moyennes et puis de l’autre l’entreprise de marché", à savoir NYSE Euronext.

NYSE Euronext a dévoilé son projet début décembre, lequel a suscité des critiques. La Boursede PME sera créée au sein d’une filiale dédiée, avec pour objectif de tripler les introductions en Bourse d’ici trois ans pour ces entreprises en mal de financement.

L’AMF a par ailleurs annoncé mercredi qu’elle allait présenter dans les prochains mois un nouveau plan stratégique pour une durée de trois ans, articulé autour de six chantiers.

"Nous allons essayer de redéfinir notre stratégie et de présenter un plan stratégique probablement cet été", a dit M. Rameix.

Selon lui, il s’agit de "tout faire à notre niveau pour remettre la finance au service de l’économie réelle".

Il a rappelé dans son discours la mauvaise passe que traverse la Bourse de Paris actuellement, avec peu d’introductions en Bourse, ainsi que la désaffection des investisseurs individuels dont le nombre a reculé d’un tiers depuis la fin des années 1990.

M. Rameix n’a pas voulu pour autant être trop pessimiste, se félicitant de l’abondance de l’épargne en France, la présence de grandes entreprises, la solidité des banques et une gestion d’actifs très développée.

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