Bourse / krach : 1000 milliards de dollars de capitalisation perdus en 3 jours pour les géants de la tech, et la purge n’est sans doute pas finie...

Adulées encore quelques semaines de cela, des startups aux géants de la tech, les investisseurs sont passés d’un optimisme démesuré à une hyper réalité massacrante. Le NASDAQ s’écroule chaque jour davantage, la hausse des taux d’intérêts se révèle toujours être un excellent broyeur de bulles financières.

mardi 10 mai 2022, par Denis Lapalus

Éclatement de la bulle financière

Cela couvait depuis de longs mois, la remontée des taux d’intérêts américains, bien plus vigoureuse qu’anticipée n’est pas tendre avec les valeurs de la tech. Le taux de marché à 10 ans US a dépassé 3% et les analystes misent sur une flambée jusqu’à 5%, c’est dire si le mouvement baissier a de quoi être alimenté. Le NASDAQ enchaîne les séances de forte baisses, et les spéculateurs à la baisse s’en frottent les mains, car le plancher semble encore bien loin. Toutes les nouvelles militent pour une correction encore bien plus sévère, avec notamment la poursuite de la hausse forcée des taux directeurs, à pas de 50 points de base chaque mois. L’inflation hors de contrôle étant citée comme la source de tous les maux actuels.

Cryptos : du bitcoin aux NFT, le rouge gagne

Du côté du marché spéculatif sur les cryptos, rien de mieux, la baisse est forcément encore plus violente. Les spéculateurs sont pris dans la tourmente et les rachats a bon compte ne sont rien par rapport aux vendeurs. Entre prise de profits et spéculation à la baisse, le cours du Bitcoin est venu touché les 29.500$, signe d’un rebond technique avant une probable nouvelle attaque baissière. Les 25.000$ pourraient être alors un nouveau test.

Vagues de licenciements à venir

Qui dit récession, dit licenciement. C’est déjà acté. Netflix, dont la capitalisation boursière s’est évaporée de 75% depuis le début d’année, mais également Robinhood, ainsi que de nombreux autres pépites du passé ont annoncé des plans de licenciements. Pas moins de 10% des effectifs et ce ne serait qu’un début. Du côté de Uber, la course au cash est enclenchée, car il ne sera désormais plus question d’avoir recours aux investisseurs. Et il convient de rassurer ces derniers. Par ailleurs, pour les plans de recrutement, mise en route de la pédale douce. Le risque est fort et cette remontée des taux marque un point d’inflexion dans la croissance américaine. Le PIB américain était déjà négatif le trimestre précédent, la récession guette.

CAC40 : pas mieux...

Les marchés européens, impactés plus fortement par ailleurs par la guerre en Ukraine, ne cessent de dévisser. Le CAC40 a terminé la semaine passée avec une baisse de plus de 4% et cette semaine s’annonce pire encore. Prendre des risques pour aller chercher du rendement ? Il faudrait toutefois ne pas se précipiter, une année à -20% ou -30% n’est pas exclue.

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