Le NASDAQ prend du plomb dans l’aile ! Les sociétés qui ne font pas des bénéfices n’ont plus la cote, les investisseurs reviennent aux fondamentaux du monde d’avant, du temps où certains marchaient encore sur les pieds. La purge n’est sans doute pas encore finie.
mardi 24 mai 2022, par Denis Lapalus
Bad news from the US...
Outre-Atlantique, les nouvelles ne sont pas bonnes. Les valeurs des réseaux sociaux plongent, car les recettes publicitaires sont en chute libre. Les sociétés n’ont plus rien à vendre, la faute aux circuits d’approvisionnements. Le NASDAQ chute lourdement de plus de 3% en séance. La purge n’est sans doute pas finie. Le PER (Price Earning Ratio), ratio de base des investisseurs, redevient d’actualités et toutes les sociétés dont le PER dépasse 25 sont systématiquement vendues. Comme si cela pouvait être différent dans le monde ubuesque des taux négatifs, les investisseurs repartent donc la tête à l’endroit. Sur ce Snap Inc. lance un avertissement sur ses résultats, et son titre chute de 40%.
En France, c’est mal embarqué également...
La hausse des prix va s’accentuer et la consommation devrait chuter. Les Français sont terrorisés par les médias qui bouclent sur les prix alimentaires. Le gouvernement semble également ressentir un léger vent de panique et s’empresse de pondre une nouvelle loi sur le pouvoir d’achat afin de pouvoir distribuer des chèques aux plus modestes. Cette loi fourre-tout ne pourra rien véritablement changer, la lame de fond de la hausse des prix est trop forte. Mais ce qui compte est de sauver les apparences et faire valoir des actions en cours.
Air France-KLM chute de 20% en bourse, sans surprise. L’avionneur augmente son capital de plus de 2,2 milliards d’euros, soit le montant de sa capitalisation boursière. La dilution des actionnaires est énorme et plus aucun investisseur particulier ne devrait être attiré par cette valeur avant quelques décennies.
Une seule bonne nouvelle... La BCE se réveille !
Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Après avoir nier pendant plus de 8 mois l’existence d’une inflation persistante, la BCE se réveille. Après un bâillement, Christine Lagarde annonce deux hausses de taux, une en juillet et une autre en septembre, de façon non officielle. Il faut faire semblant d’avoir un consensus européen. LA dame de l’Euro reconnaît même que le Bitcoin n’a aucune valeur. Drôle de dame... Qu’il est bon de rire parfois. La BCE doit sans doute préparer le lancement de son Euro Digital pour avancer de telles évidences, alors que les crytpos sont laminées, les investisseurs reprenant leurs billes avant l’explosion des différents bulles spéculatives.
Tant que le marché de l’immobilier ne s’effondre pas, tout va encore bien en France. Mais au moindre blocage...