Citadel Securities (Ken Griffin) : 23,3 millions de dollars de gains par jour ! Quand on vous dit que le temps c’est de l’argent !
Record de profits au premier semestre 2022 pour Citadel Securities, la société de trading de Ken Griffin a fait un carton plein en bénéficiant de la forte volatilité des marchés au premier semestre 2022.
jeudi 18 août 2022, par Denis Lapalus
16.000 dollars de gains par minute
Si de votre côté vous attendez avec impatience depuis 3 mois pour que le cours du Bitcoin dépasse enfin ces maudits 30.000$ afin que vous soldiez votre position avec vos 50% de bénéfices, sachez que, pendant ce temps-là, les pros enregistrent des profits à couper le souffle, tous les jours : pas moins de 23 millions de dollars en moyenne par jour du côté de Citadel Securities. Cette société a empoché des revenus semestriels de 4,2 milliards de dollars, selon l’agence Bloomberg. Elle enregistre un bond de 23% par rapport à 2021, grâce en partie, à vous.
Un courtier sans politique de meilleure exécution, c’est bien plus facile...
Mais évidemment, Citadel Securities est également un teneur de marchés, et son activité principale n’est pas le trading pour compte propre. Bien au contraire, la société empoche de juteux revenus en centralisant les ordres des investisseurs (et donc notamment ceux de 40% des particuliers américains), spéculant sur les marchés financiers. Et plus les marchés sont volatils, plus ils sont animés, et plus le nombre de transactions est étoffé. En centralisant les ordres, Citadel Securities peut les regrouper et ainsi intervenir également de son côté. Les courtiers, peu regardant sur la politique de meilleure exécution pour les ordres de leurs clients, ce qui est légal aux USA et illégal en Europe, permettent ainsi à Citadel Securities de prendre position sur le marché à meilleur compte. Vous comprendrez aisément ce qu’il peut donc se passer, lors des programmes automatiques font varier les cours de certains actifs.
Les cryptos en ligne de mire fin 2022 ou en 2023
Ken Griffin, le fondateur de Citadel Securities, a déclaré que la société prévoyait de créer des marchés dans le domaine de la cryptographie, mais il n’a pas mentionné de calendrier précis. Citadel Securities et Virtu Financial sont en train de construire une plateforme de trading de crypto-monnaie avec la société multinationale de services financiers Schwab qui pourrait être déployée plus tard cette année ou au début de 2023. Les géants du capital-risque Sequoia Capital et Paradigm, ainsi que quelques courtiers de détail, sont également inclus dans ce projet. Bien que les détails sur l’entreprise soient rares, le projet sera la première incursion de Citadel et Virtu dans le monde de la cryptographie, qui propose traditionnellement la négociation d’actions et de fonds négociés en bourse (ETF). S’adressant à Bloomberg, Mayura Hooper, une porte-parole de Schwab, a déclaré que la société chercherait à investir dans des entreprises et des technologies dans le domaine de la crypto-monnaie avec une forte orientation réglementaire et dans un environnement sécurisé. Bien qu’ils n’aient pas l’intention d’offrir le trading crypto direct à ce stade, Hooper a mentionné qu’ils envisageront d’introduire un accès direct aux crypto-monnaies lorsque la réglementation sera plus claire.
Ken Griffin, 29 milliards de dollars
Kenneth C. Griffin né le 15 octobre 1968 à Daytona Beach en Floride est un homme d’affaires et milliardaire américain, fondateur et gérant du hedge fund Citadel. Les succès de sa firme de trading et de son hedge fund font de cet américain d’origine irlandaise, le financier le plus riche de Wall Street avec une fortune désormais estimée à plus de 29 milliards de dollars (participations dans ses fonds, immobilier , œuvres d’art…). Il détient plus des trois quarts de sa firme de trading, une véritable machine à générer du cash dans toutes les configurations de marché et conjonctures. Son hedge fund, spécialisé sur le multistratégies (investissement diversifié sur plusieurs marchés), enchaîne les rendements à deux chiffres (encore 18 % au premier semestre). Son fonds avait pourtant échappé de peu à la faillite en 2008, quand il plongea de 55 % lors de la grande crise financière.