Les banques centrales vont soutenir une fois de plus leurs économies nationales
Confiants dans le soutien des banques centrales avant une réunion de la Fed et de la BCE, les marchés européens ont fini dans le vert mardi, profitant également de la décrue de l’épidémie de coronavirus en Europe.
mardi 28 avril 2020, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Confiants dans le soutien des banques centrales, les marchés européens vont de l’avant
L’indice phare de la place parisienne, le CAC 40, a pris 1,43%. Sur les autres places européennes, Londres a gagné 1,91%, Francfort 1,27%, Milan 1,71% et Madrid 1,55%. "Les marchés européens sont favorisés par le ralentissement de l’expansion de la pandémie sur le continent et se montrent optimistes dans l’attente de nouvelles décisions de la part des banques centrales", avant la réunion de la Fedmardi et mercredi puis celle de la BCE jeudi, a souligné auprès de l’AFP Daniel Larrouturou, un analyste de Dôm Finance. Alors que le virus a fait plus de 211.000 morts sur la planète, les banques centrales restent en effet en première ligne pour essayer d’atténuer les chocs économiques liés au confinement. La banque centrale américaine a ainsi annoncé lundi vouloir injecter 500 milliards de dollars supplémentaires dans son programme de soutien aux entités locales face à la crise du coronavirus.
Son comité monétaire se réunit mardi et mercredi. Lemarché ne prévoit aucune annonce sur les taux mais attend fébrilement les perspectives pour l’économie américaine avec des dégâts déjà visibles dans les indicateurs, comme le montre la nette dégradation de la confiance des consommateurs aux Etats-Unis en avril, publiée mardi.
La perspective d’une amorce de déconfinement a également aidé. Encouragés par un ralentissement des contaminations, plusieurs pays européens et une dizaine d’Etats américains ont ainsi amorcé, en ordre dispersé et parfois dans la polémique, une sortie prudente du confinement. Après l’Italie dimanche, l’Espagne et la France présentaient mardi leur plan en la matière.
Selon M. Larrouturou, "les résultats d’entreprises se sont avérés globalement moins dramatiques que les prévisions des investisseurs. L’impact est rude, certes, mais il paraît globalement gérable". Le secteur bancaire a ainsi profité notamment de la publication des comptes de la banque suisse UBS, marqués par un bénéfice net en hausse, a-t-il complété. Dans ce contexte, "les investisseurs ont été plutôt enclins à prendre des risques", d’après l’expert.
- Premier bénéficiaire des mesures monétaires, le marché de la dette a aussi profité de l’optimisme ambiant avant les grands rendez-vous de la semaine, et a connu une détente. L’écart du taux d’emprunt de l’Italie avec celui de l’Allemagne qui fait référence a continué à refluer pour finir à 220 points de base (soit 2,20 points de pourcentage). Les banques ont connu une belle séance. BNP Paribas a pris 6,78% à 29,67 euros, Société Générale 4,18% à 14,79 euros et Crédit Agricole 4,36% à 7,13 euros. HSBC a aussi progressé (+1,02% à 420,55 pence), malgré le plongeon de ses bénéfices au premier trimestre.
- Le secteur pétrolier s’est aussi bien tenu à l’image de Total (+1,64% à 32,78 euros) et TechnipFMC (+1,95% à 7,23euros) à Paris ou BP à Londres (+2,58% à 322,10 pence).