Green Bonds / Finance verte : la France a levé de nouveau 7 milliards d’euros
La France a levé mardi sur le marché 7 milliards d’euros via sa seconde obligation verte, un instrument destiné à financer des projets écologiques, quatre ans après sa première émission de ce type pour un montant similaire.
mercredi 17 mars 2021, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Dette : la France lève 7 milliards d’euros via sa deuxième obligation verte (source bancaire)
Cette nouvelle "OAT verte" française à échéance 25 juin 2044 a suscité une très forte demande des investisseurs puisque les offres ont dépassé 34,5 milliards d’euros, selon Crédit Agricole-CIB, l’une des banques pilotant l’opération. Les obligations vertes sont des titres de dettes dont le montant doit financer des investissements en faveur de la transition énergétique et écologique.
Taux de 0.50% sur 23 ans
Pour ce nouvel emprunt d’une maturité de 23 ans, le coupon offert, soit le taux d’intérêt annuel, est de 0,50%. Le taux de rendement pour l’investisseur ayant souscrit sera de 0,526%. Rejointe récemment par l’Allemagne et l’Italie, la France a été l’un des pays pionniers sur le marché de la dette verte.
Elle avait en effet émis le 24 janvier 2017 sa première obligation verte à échéance juin 2039 pour un montant de 7 milliards d’euros, une opération alors inédite par sa taille et les engagements pris par le pays enmatière de mesure d’impact. L’opération avait suscité à l’époque plus de 23 milliards d’euros d’offres avec un taux d’intérêt fixé à 1,75%. Cette première obligation verte, dont l’encours s’élève désormais à 28,9 milliards d’euros, continuera d’être abondée "en fonction dela demande des investisseurs", a précisé lundi l’Agence France Trésor , qui gère la dette et la trésorerie de l’Etat français.
L’ensemble des levées "vertes" françaises au titre de l’année 2021 ne pourra toutefois pas excéder un plafond de 15 milliards d’euros, soit le montant des dépenses éligibles au programme d’émissions d’obligations vertes de l’Etat annoncé en janvier, selon l’AFT. De nombreuses banques ont aidé à placer cet emprunt auprès des investisseurs, dans le cadre d’une syndication. Contrairement à une adjudication classique qui obéit à une forme de système d’enchères, l’emprunt syndiqué est plus souple et consiste à monter l’opération directement avec plusieurs banques en lien avec les investisseurs intéressés par les obligations émises. Les banques chefs de file de l’opération étaient BNP Paribas,Citi, Crédit Agricole CIB, HSBC et J.P. Morgan.