La Bourse de Paris clôture positivement (+1,11%) sa pire année depuis 2011
La Bourse de Paris a clôturé en hausse (+1,11%) lundi, mais cet ultime sursaut n’a que marginalement réduit les pertes de l’ensemble de 2018, qui atteignent 10,95% soit la pire année depuis 2011 (-16,95%).
lundi 31 décembre 2018, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris clôture positivement (+1,11%) sa pire année depuis 2011
L’indice CAC 40 a pris 51,95 points pour terminer à 4.730,69 points vendredi, dans un volume d’échanges moyen de 925 millions d’euros. Vendredi, la place avait fini en hausse de 1,74%.
Cette demi-séance a été particulièrement calme en l’absence de nombreux investisseurs. Les Bourses de Francfort, Tokyo, Shanghai sont complètement fermées. Celle de Londres n’ouvrait que pour une demi-journée aussi, tandis que celle de New York est pour sa part ouverte comme d’habitude.
Wall Street s’apprêtait pour sa part à débuter en hausse. Le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,90%, celui de l’indice élargi S&P 0,76% et celui du Nasdaq,à dominante technologique, 0,95%.
"Le marché a poursuivi aujourd’hui son rebond entamé en fin de semaine, encouragé par des commentaires de Donald Trump sur des avancées dans les discussions avec la Chine en matière commerciale", a souligné auprès de l’AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant bleu gestion.
Ce message vient s’ajouter aux propos du président chinois Xi Jinping qui a assuré samedi lors d’une conversation téléphonique avec son homologue américain que les dirigeants des deux pays souhaitaient des "progrès continus" dans leurs relations, selon l’agence d’État chinoise Xinhua.
"En l’absence de toute autre actualité, ces déclarations ont aidé les investisseurs à se positionner pour un début d’année un peu plus favorable, même si le conflit commercial restera un sujet d’inquiétude pour l’an prochain", avec "la question du Brexit, celle plus globale d’un ralentissement économique et celle de l’attitude des banques centrales", a ajouté M. Larrouturou.
L’année écoulée s’est révélée pour sa part "pire qu’anticipé, a-t-il relevé, car si les sujets d’inquiétude existaient, personnen’imaginait que cela entraînerait une chute aussi significative des indices européens".
Du côté des indicateurs, l’agenda est particulièrement dégarni, à l’exception de l’activité manufacturière en Chine, qui est passée en décembre sous un seuil critique, se contractant pour lapremière fois depuis plus de deux ans.
"Mais ce mauvais chiffre a été éclipsé par le tweet de Donal Trump" faisant des commentaires positifs sur les relations commerciales avec la Chine, a observé l’expert de Diamant bleu.
Sur le terrain des valeurs, l’indice a fini complètement dans le vert alors que se jouaient les derniers arbitrages dans les portefeuilles des investisseurs avant la clôture des comptes d’une année difficile.
Le secteur pétrolier a profité de cours du brut bien orientés lundi en Asie, les investisseurs semblant achever l’année sur un regain d’optimisme en raison de la volonté affichée par Washington et Pékin de trouver une issue négociée à leur guerre commerciale.
Total a gagné 0,21% à 46,18 euros et TechnipFMC 2,02% à 17,65 euros.
Dans un marché mieux orienté, les titres cycliques, les plus sensibles à la conjoncture, notamment ceux du secteur automobile, sont montés. Peugeot a pris 2,11% à 18,65 euros, Renault 0,96% à 54,55 euros et Valeo 3,91% à 25,51 euros.
April a bondi de 15,32% à 19,95 euros après être entré en négociations exclusives avec le fonds d’origine américaine CVC Capital Partners pour lui céder sa participation de contrôle, sans pour autant s’aligner sur le prix d’offre de 22 euros par action, en raison des incertitudes pesant sur le règlement de son contentieux avec l’administration fiscale française.
Dans le palmarès annuel del’indice, Safran a enregistré la meilleure performance de 2018 avec une hausse depuis le 1er janvier de 22,69% tandis que Valeo a fermé la marche avec une perte de 59,03%.
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