La Bourse de Paris en quête d’un second souffle (-0,15%)
La Bourse de Paris perdait un peu de terrain (-0,15%) mercredi matin, les investisseurs hésitant à aller de l’avant faute de nouvelles avancées concrètes sur le front commercial sino-américain, et dans l’attente de la réunion de la BCE jeudi.
mercredi 6 mars 2019, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris en quête d’un second souffle (-0,15%)
A 09H31 , l’indice CAC 40 reculait de 8,03 points à 5.289,49 points. La veille, il avait fini en légère hausse de 0,21%.
"Le principal rendez-vous de la semaine pour les marchés européens est attendu demain avec la BCE. Au-delà, les marchés attendent l’annonce d’un accord entre les Etats-Unis et la Chine, ainsi que le vote promis la semaine prochaine à Westminster sur le Brexit", a résumé dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.
Des responsables britanniques ont discuté pendant quatre heures mardi à Bruxelles avec le négociateur de l’Union européenne Michel Barnier mais aucune annonce sur le résultat de ces discussions n’a été faite, à moinsd’un mois de la date officielle du divorce.
"En attendant la réunion de la BCE (jeudi), le marché devra se contenter des statistiques américaines même s’il y a, à l’heure actuelle, assez peu d’interrogations sur l’état de la première économie mondiale", a estimé pour sa part Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Au menu du jour outre-Atlantique : les chiffres ADP des créations d’emplois dans le secteur privé pour février ainsi que ceux de la balance commerciale pour décembre.
Le Livre beige de la Fed, rapport deconjoncture de la banque centrale américaine pour le mois de mars, complètera le tableau. Il sera toutefois publié après la clôture des Bourses européennes.
"Le +Beige Book+ (...) permettra de mieux cerner l’évolution économique régionale américaine mais, comme c’est souvent le cas, c’est l’enquête ADP qui éveillera le plus grand intérêt, bien que celle-ci soit un indicateur imparfait du rapport sur l’emploi américain attendu vendredi", a commenté M. Dembik.
Sur le front des valeurs, Ubisoft montait de 1,81%à 67,32 euros tandis que Vivendi grappillait 0,55% à 25,75 euros. Le géant des médias Vivendi a vendu comme prévu le solde de sa participation dans l’éditeur de jeux vidéo, parachevant ainsi un départ annoncé en mars dernier.
Latécoère s’envolait de 7% à 3,67 euros. L’équipementier aéronautique, en pleine transformation, a vu son bénéfice net fondre de plus de 80% à 6 millions d’euros en 2018, mais s’est montré confiant pour l’exercice en cours grâce à des ventes dynamiques.
Renault cédait en revanche 1,06% à 59,53 euros. Carlos Ghosn, l’ex-PDG de Renault et Nissan accusé de malversations financières, a payé une caution d’environ 8 millions d’euros, ouvrant la voie à sa sortie de prison.
Le reste du secteur automobile était également mal orienté, à l’instar de Valeo (-2,90% à 27,50 euros), Peugeot (-2,06% à 22,33 euros), Faurecia (-1,87% à 42,01 euros) ou encore Plastic Omnium (-0,47% à 25,27 euros).
ADP s’adjugeait 0,18% à 169,40 euros. Une entrée des sept départements d’Ile-de-France au capital du gestionnaire des aéroports parisiens dans l’hypothèse d’une privatisation, serait une question d’"intérêt général", a estimé le président des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian.
Inventiva gagnait 7,25% à 3,70 euros après avoir été désignée éligible par l’agence américaine du médicament (FDA) pour obtenir le statut de "maladie pédiatrique rare" aux Etats-Unis pour un futur traitement du syndrome de Maroteaux-Lamy (MPS VI), une maladie génétique dégénérative.
DBV Technologies perdait 6,42% à 16,33 euros après avoir gagné près de 15% mardi. Le groupe a publié mardi soir ses résultats annuels 2018, qui font ressortir "une réduction importante de la consommation de trésorerie au quatrième trimestre 2018", selon les analystes de Bryan Garnier, qui signifierait, si elle se maintient en l’état, que "le groupe a suffisamment de cash jusqu’en 2020".
"Toutefois, il reste à voir si tous les investissements faits aux derniers trimestres serontsuffisants pour soutenir le futur lancement de Viaskin Peanut ou non", son produit phare contre l’allergie à l’arachide, ont-ils poursuivi.
jra/vac/spi