Le CAC40 toujours perfusé à l’espoir de la signature de l’accord commercial sino-américain
La Bourse de Paris conservait sa tendance de fond haussière vendredi matin après la pause de Noël, soutenue par l’espoir d’une signature imminente d’un accord commercial partiel entre les Etats-Unis et la Chine.
vendredi 27 décembre 2019, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris garde sa tendance de fond haussière
A 09H25 , l’indice CAC 40 gagnait 15,52 points à 6.045,07 points. Mardi, à l’issue d’une séance écourtée, il avaitfini sans direction à 6.029,55 points, un niveau inégalé depuis 12 ans. La place parisienne était restée fermée mercredi et jeudi après quatre séances consécutives dans le vert. Le volume d’échanges devrait être ténu pour cette reprise post-Noël, à quelques jours du Nouvel An. "Un porte-parole du ministre chinois de l’Agriculture a en effet affirmé que +la Chine était toute proche de signer la phase 1 avec les États-Unis+. Rien de véritablement nouveau, mais cela pousse les investisseurs à ne surtout pas rester vendeurs en cette fin d’année", soulignentles experts de Mirabaud Securities Genève (MSG).
Les deux puissances mondiales sont convenues en décembre d’une trêve dans leur surenchère de taxes douanières, en attendant la signature d’un accord préliminaire, qui pourrait être signé dès le mois de janvier. Mais la phase 2, qui reste à négocier, s’annonce particulièrement délicate car elle concerne les transferts de technologie. Les marchés financiers sont en train de boucler l’année sur des gains importants alimentés par les liquidités des banques centrales et les espoirs d’un règlement commercial entre Washington et Pékin. "La crainte des investisseurs est maintenant de savoir si de telles performances pourront à nouveau se répéter l’année prochaine", estiment les experts de MSG.
Des points d’interrogation subsistent en effet sur la croissance mondiale, qui dépendra fortement du bras de fer commercial entre les Etats-Unis et la Chine, ainsi que sur la suite du Brexit. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’est dite, dans le quotidien Les Echos, "très inquiète" de la faisabilité de négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne d’ici à la fin 2020 vu le peu de temps (11 mois) qu’il reste pour fixer les modalités de la nouvelle relation entre Londres et Bruxelles. Côté statistiques, les acteurs du marché attendent les chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’Energie(EIA) et le rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis tandis que les prix du pétrole sont montés jeudi à leur plus haut niveau depuis mi-septembre.
Au Japon, l’économie montrait des signes de faiblesse : la production industrielle a encore reculé en novembre (-0,9% sur un mois), après déjà une forte baisse en octobre, en raison notamment de la faiblesse persistante des exportations du pays.
- ArcelorMittal, valeur par essence très sensible au conflit commercial sino-américain, caracolait en tête du CAC 40, en hausse de 1,80% à 16,19 euros. Thales était en bas du classement, en repli de 0,90% à 93 euros.
- En haut du SBF 120, DBV Technologie décollait de 8,47% à 19,84 euros tandis que BioMérieux était à la traîne (-1,72% à 80 euros).
- Renault avançait de 0,72% à 43,55 euros alors que Jun Seki, le numéro trois du constructeur automobile japonais Nissan, allié à Renault, va prochainement démissionner.