Bourse : le CAC 40 n’est pas encore vacciné contre les baisses, -1.56% ce jour
La prudence gagnait la Bourse de Paris lundi matin (-0,19%) face à la progression des nouveaux variants plus contagieux de coronavirus susceptible d’entraver la reprise économique en cours. Alors que les fabricants de vaccins tentent de rassurer, les investisseurs réalisent que le chemin du retour à meilleure fortune sera encore long.
lundi 25 janvier 2021, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Le CAC40 attend son vaccin contre les baisses
"La question n’est plus de savoir si mais de combien la croissance sera affectée par la détérioration de la pandémie. La mobilité des personnes devient peu à peu très contrainte dans certains pays, vu la difficulté à endiguer la progression de la pandémie", écrit dans une note Sebastian Paris Horvitz, stratégiste chez LBPAM. "Il est évident que le marché a déjà mis dans les prix énormément de bonnes nouvelles pour 2021. La confrontation avec la difficulté de contrôler l’évolution de la pandémie et ses conséquences sur la mobilité, et ce malgré le processus de vaccination, reste le principal vecteur" sur les places bourisères, précise-t-il.
Nouveaux vaccins, nouvelles questions
Le monde assiste au déploiement compliqué des vaccins et de la propagation des nouveaux variants de coronavirus plus contagieux qui a entraîné le durcissement des mesures de restriction d’entrée dans de nombreux pays pour endiguer la progression de l’épidémie. Les retards de livraison des vaccins contre le Covid annoncés par AstraZeneca et Pfizer inquiètent l’Europe qui demande de la "transparence" sur les raisons de ces contretemps.
M.Biden
Leprésident Joe Biden est sur le point de réimposer lundi une interdiction d’entrer aux Etats-Unis à la plupart des citoyens non américains qui se sont rendus en Grande-Bretagne, au Brésil, en Irlande et dans une grande partie de l’Europe. Dans ce contexte anxiogène, la banque centrale américaine se réunira pour la première fois cette année, mardi et mercredi, une semaine après l’arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden qui a présenté son programme d’urgence de 1.900 milliards de dollars pour soulager l’économie. "Au regard des conditions financières prévalant outre-Atlantique, la Fed n’est pas du tout dans l’urgence d’agir", estime Christopher Dembik, responsable de la recher économique chez Saxo Banque. "Elle a, au cours des dernières semaines, suffisamment approvisionné le marché en liquidité pour s’assurer que les déboires liés àla pandémie n’aient pas un impact notable sur les conditions financières", explique-t-il. Si l’orientation généreuse de la politique monétaire devrait rester la même, "la récente décision de soutien budgétaire et la perspective d’un plan de relance encore plus important pourraient renforcer l’optimisme de la Fed sur les perspectives économiques", anticipe de son côté Christian Scherrmann, économiste chez DWS.