Le CAC 40 renonce aux 6.000 points en se rappelant que le Brexit arrive (-0,38%)
La Bourse de Paris se repliait mardi matin, après avoir manifesté un enthousiasme débordant lors des deux séances précédentes, contrariée par des propos du chef de gouvernement britannique Boris Johnson.
mardi 17 décembre 2019, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris se renfrogne après des propos de Boris Johnson (-0,38%)
A 09H34 , l’indice CAC 40 cédait 22,9 points à 5.968,76 points. Lundi, la place parisienne avait terminé à un niveau inédit depuis le 23 juillet 2007 à 5.991,66 points (+1,23%), les investisseurs ayant salué l’accord commercial préliminaire annoncé vendredi entre la Chine et les Etats-Unis. "Cependant, tous les détails n’ont pas encore été communiqués et la signature ne devrait pas avoir lieu avant début janvier. Le feuilleton n’est donc pas totalement terminé", a observé dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Par ailleurs, "le retour d’un +no-deal+ pourrait commencer à hanter les investisseurs après les propos de Boris Johnson sur la période de transition", note Tangi Le Liboux, analyste pour le courtier Aurel BGC. Le chef du gouvernement britannique veut inscrire dans la loi l’impossibilité de prolonger la période de transition prévue dans le compromis de divorce avec l’Union Européenne. "Ce qui signifie que l’Union Européenne et le Royaume-Uni devront s’entendre avant la fin de l’année prochaine", ce "qui relèverait du miracle au regard de l’ampleur de la tâche. Londres et Bruxelles devront négocier secteur par secteur", explique M. Le Liboux.
L’accord de sortienégocié avec Bruxelles prévoit une période de transition jusqu’à fin 2020, prolongeable jusqu’à deux ans, afin d’éviter une rupture brutale, chaotique pour l’économie, si les deux parties n’arrivent pas à conclure dans ce laps de temps un accord sur leur future relation commerciale. Pour que cette période de transition, pendant laquelle les Britanniques continueront d’appliquer les règles européennes, soit étendue, Londres doit en faire la demande avant le 1er juillet 2020. L’agenda macroéconomique sera essentiellement américain avec la production industrielle de novembre ainsi que des statistiques sur l’immobilier.
- Le secteur automobileétait à la peine après la publication de statistiques des constructeurs européens. Peugeot perdait 1,51% à 21,59 euros et Renault 0,74% à 42,73 euros. Les équipementiers suivaient la même trajectoire : Faurecia reculait de 2,02% à 49,60 euros et Valeo 2,19% à 32,67 euros.
- En novembre, Renault a vu ses immatriculations de voitures particulières neuves progresser de 4,3% dans l’Union européenne, mais celles de PSA se sont contractées de 7,2%,
- Airbus avançait de 0,60% à 130 euros après l’annonce du constructeur américain Boeing de suspendre, à partir de janvier, la production de son avion vedette, le 737 MAX, faute d’avoir obtenu l’aval des autorités aériennes pour le faire revoler. En revanche, Safran, co-fabricant du moteur de l’appareil, chutait de 3,21% à 137 euros.
- Accor gagnait 1,01% à 42,05 euros après avoir bouclé pour 1,06 milliard d’euros la cession des actifs immobiliers du groupe polonais Orbis, dont il ne conserve que l’activité de services hôteliers, à la société AccorInvest qui détient désormais les murs de 20% de ses hôtels.
- GTT se repliait de 0,34% à 86,85 euros en dépit d’une commande du chantier naval chinois Hudong-Zhonghua pour la conception des cuves de deux nouveaux méthaniers.