La Bourse de Paris sur un nouveau plus haut en clôture après la BCE

La Bourse de Paris a clôturé vendredi (+0,22%) une séance post-BCE sur un nouveau plus haut annuel, dans un marché marqué par des mouvements de rotation sectorielle et déjà en quête d’un nouveau catalyseur.

vendredi 13 septembre 2019, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris sur un nouveau plus haut en clôture après la BCE

L’indice CAC 40 a gagné 12,60 points pour terminer à 5.655,46 points, dans un volume d’échangesmoyen de 3,59 milliards d’euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,44%.

Au cours de la semaine écoulée, l’indice a pris 0,92%. Il affiche une hausse de 19,55% depuis le 1er janvier.

La cote parisienne est restée près de l’équilibre une partie de la matinée, frôlantaussi son plus haut niveau annuel en séance.

"Les valeurs en retard bénéficient d’une rotation dans un marché qui revient sur des plus hauts annuels", observe Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France, interrogé par l’AFP.

"Comme il n’y a pas de flux entrant dans le marché, les investisseurs prennent leurs profits sur des valeurs qui ont eu de belles performances pour payer les valeurs décotées" telles que l’automobile, explique-t-il. "Il s’agit d’un jeu de pondération, d’arbitrage. On perd d’un côté pour alimenter le reste."

Néanmoins, "il n’y a pas assez de catalyseur pour aller au-delà" des niveaux actuels, estime le spécialiste.

Non seulement "les statistiques américaines n’ont eu aucun impact sur le marché" mais les gestes de bonne volonté émanant de la Chine et des Etats-Unis pour apaiser leur différend commercial ne sont "pas assez forts pour pousser les marchés" davantage, détaille l’expert.

Pékin a annoncé vendredi une série d’exemptions de surtaxes douanières s’appliquant cette fois à certains produits agricoles américains - chers à Donald Trump - à l’approche de nouveaux pourparlers commerciaux en octobre à Washington.

Donald Trump a indiqué jeudi qu’il n’excluait pas de signer un accord commercial provisoire avec la Chine, tout en affirmant qu’un accord global restait sa priorité.

 ArcelorMittal en tête du CAC 40 -

Valeur sensibleà la guerre commerciale, ArcelorMittal a bénéficié des efforts d’apaisement côté chinois et américains.

Le secteur bancaire a été bien orienté après les mesures annoncées par la BCE pour pondérer les effets néfastes des taux négatifs. Crédit Agricole a gagné 2,96% à 11,49 euros, BNP Paribas 2,53% à 45,36 euros et Société Générale 1,68% à 25,99 euros.

Parmi les valeurs dites "de qualité", Pernod Ricard a cédé 2,46% à 164,45, à l’instar de L’Oréal (-2,16% à 244,40) ou encore Danone (-1,66% à 79,50 euros).

Enrevanche, les valeurs automobiles ont connu un effet de rattrapage (+2,95% à 58 euros pour Renault et +1,60% à 24,06 euros pour Peugeot).

Ipsen a cédé 0,49% à 90,95 euros, pénalisé par un abaissement de sa recommandation à "sous performer" par Bank of America Merill Lynch.

Lanson BCC est monté de 0,76% à 26,60 euros et Vranken-Pommery a perdu 3,60% à 21,40 euros. Les deux maisons de champagne françaises ont vu leurs comptes plonger dans le rouge au premier semestre, une conséquence de la loi Alimentation ("Egalim") qui a fait baisser les ventes.

Carmat a progressé de 4,12% à 21,50 euros, dynamisé par l’annonce du feu vert de la Food and Drug Administration (FDA) pour lancer un essai clinique de faisabilité aux États-Unis, un premier pas pour accéder au marché américain.

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