Le CAC40 perd plus de 20% depuis le début d’année, encore 4.96% de baisse cette semaine. Et pour la semaine prochaine ?
Changement de paradigme. La fête est bien finie. Si certains voient déjà des opportunités pour revenir à l’achat, d’autres pensent qu’une baisse supplémentaire pourrait encore venir. Seulement 18% des investisseurs sont haussiers ! De quoi faire frémir...
vendredi 17 juin 2022, par Denis Lapalus
Ce jour avait lieu la séance, dite des 4 sorcières, mais sans réelle incidence. Les places financières sont restées calmes.
Hausse des taux directeurs tous azimuts !
Après la FED, la Banque d’Angleterre, la Banque Suisse... Il ne resterait que la BCE qui tarde à remonter ses taux. En attendant l’Euro trinque face au dollar. La conséquence étant que les prix de l’énergie grimpent pour les européens. La Russie en profite pour mettre un terme à ses livraisons de gaz, comme cela le prochain hiver, les prix vont continuer de grimper.
Fragmentation de haut vol
La fragmentation financière au sein de la zone euro reste toujours un problème. Le taux souverain à 10 ans de l’Allemagne se situe autour de 1,7% tandis que celui de l’Italie dépasse 4% et celui de la Grèce atteint 4,3%. Ce qui est certainement le plus préoccupant, ce n’est pas tant le niveau que le rythme d’appréciation qui est très rapide dans un contexte de marché marqué par une très nette baisse de la liquidité.
Même si la Banque Centrale Européenne (BCE) décidait de réinvestir la totalité des dettes publiques achetées au titre du programme de rachats contre la pandémie, il est peu probable que cela soit efficace pour endiguer la panique actuelle, confirme la note d’analyse de Saxo Banque.
CAC40 en Bear market
20% de baisse depuis le début d’année, c’est fait pour le CAC40, sans réelle surprise. Et les élections législatives pourraient bien pousser le curseur un peu plus bas si le rassemblement NUPES venait à concrétiser tous ses espoirs. La baisse du CAC avoisine une nouvelle fois les 5% pour une seconde semaine consécutive. Toutefois, aucun krach n’est redouté dans les salles de marché. La correction est sévère, mais l’on a que trop longtemps, jouer avec le feu.
Et vous, vous pensez que...
Aux USA, 92% des investisseurs sont baissiers... Et vous ?
- Réponses au sondage en ligne : Indice CAC40 en 2022 : après cette année 2021 ubuesque, vous diriez que l’indice ira vers une ...
- Forte baisse (-30% et plus) : 14.29% (1 vote)
14.29%
- Baisse marquée (entre -20% et -30%) : 14.29% (1 vote)
14.29%
- Baisse (de -10% à -20%) : 42.86% (3 votes)
42.86%
- faible baisse (-1% à -10%) : 0% (0 vote)
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- stabilité (-1% à +1%) : 0% (0 vote)
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- faible hausse (+1% à %10%) : 0% (0 vote)
0%
- hausse irrationnelle (plus de +10%) : 0% (0 vote)
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- Si seulement je le savais, je serai déjà riche ! : 28.57% (2 votes)
28.57%
Le plus inquiétant provient des USA
Les taux sur les obligations en catégorie " Investissement " aux Etats-Unis ont atteint un point haut à 5% - soit le niveau le plus élevé depuis 2009. Il est peu probable que l’offensive de la Fed améliore la situation. Il faudra vraiment être vigilant concernant l’évolution de l’obligataire et plus globalement du coût du capital cet été.
Aux Etats-Unis, nous sommes peut-être face à une vague de faillites. L’entreprise de cosmétiques Revlon s’est placée sous la protection de l’article 11 sur les faillites aux Etats-Unis. Il y a seulement quelques jours de cela, un article du Wall Street Journal indiquait qu’un dépôt de bilan n’était pas certain et que la situation financière de l’entreprise était " fluide ". Les problèmes de l’entreprise ont été accentués récemment par l’inflation et les difficultés au niveau de la chaîne d’approvisionnement. Mais ses soucis datent d’avant la pandémie (un niveau de dette très élevé). Revlon a un chiffre d’affaires de 2 milliards de dollars.
La croissance américaine ralentit. En intégrant le dernier chiffre des ventes au détail en mai (contraction surprise de 0,3% sur un mois), l’indicateur avancé GDPNow (qui permet d’estimer l’évolution en temps réel de la croissance américaine) indique que le PIB réel pourrait être stagnant au deuxième trimestre de cette année, contre une hausse de 0,9% estimée le 8 juin. Il s’agit d’un indicateur qui donne surtout des éléments sur la direction de l’activité économique. Il paraît évident que la baisse l’emporte (un peu comme sur les marchés actions).