Le cours de l’action ORPEA, largement malmené en bourse depuis une année, fait l’objet de spéculations sur l’action en justice possible des minoritaires regroupés via une association d’actionnaires.
lundi 17 avril 2023, par Denis Lapalus
Adamo : Orpea, c’est pas fini !
L’Association Adamo, lancée mi février pour rassembler les actionnaires minoritaires d’Orpea, a confirmé à AOF les informations de Bloomberg selon lesquelles elle a réuni suffisamment de voix, soit quelque 6% du capital, pour convoquer une assemblée générale extraordinaire dès la semaine prochaine. L’Association ajoute avoir mandaté un cabinet d’avocats pour faire cette requête auprès de la direction du groupe : faute de réponse positive elle engagera une action devant le tribunal de commerce.
" Après avoir perdu la quasi-intégralité de leur investissement dans cette société qui était présentée comme un placement éthique de bon père de famille ", les actionnaires minoritaires " risquent de réellement tout perdre dans le projet de restructuration qui vient d’être proposé par le management de l’entreprise " estimait l’association lors de sa création.
Depuis cette annonce, le titre fait l’objet d’une vague spéculative, le cours de l’action ayant progressé de 57% en l’espace de 5 séances.
Analyse graphique : forte hausse
Orpea aligne une 6ème séance de hausse avec des volumes en augmentation : le valide -pour l’instant- une figure en ’tasse avec anse sur 1,744/1,87E’. L’effacement des 2,70E -avec un ramassage nourri- libère un nouveau potentiel vers 3,70E (le titre effectue déjà une incursion au-delà de 3E), soit un doublement depuis son récent plancher : un ’classique’ avec plusieurs occurrences, du 13 au 19/10/2022 entre 9,8E et 18,8E puis du 8 au 13 février entre 2E et 4,20E (et même 5,08E en séance) d’après les informations publiées par Cerclefinance.com.
Une valorisation boursière de 170 millions d’euros pour 4,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires...
ORPEA réalise un chiffre d’affaires de 4,3 Mds€, réparti entre la France-Bénélux pour 60 %, l’Europe centrale pour 26 %, l’Europe de l’est pour 9 %, la péninsule ibérique et l’Amérique latine (Brésil, Chili et Uruguay) pour 5 % puis la Chine. Sa valorisation boursière était de 170 millions d’euros...