Recul de l’âge légal de la retraite à 65 ans : la première génération impactée serait celle née en 1963... Encore ?
Le recul de l’âge légal de la retraite, de 62 à 65 ans, va encore déplaire au plus grand nombre, et plus spécialement celles et ceux étant proches de la retraite. Le candidat Emmanuel Macron ayant proposé ce nouveau recul à 65 ans, faute d’avoir pu instaurer sa réforme convoitée, la crise sanitaire ayant chamboulé ses plans.
jeudi 17 mars 2022, par Denis Lapalus
Recul de l’âge légal de la retraite à 65 ans
Rien n’est encore fait ! Le candidat à un nouveau mandat, Emmanuel Macron, a dévoilé sa nouvelle réforme retraite. Il s’agira alors "simplement" de repousser l’âge légal de la retraite de 62 ans à 65 ans. Il sera donc impossible de procéder à sa prise de retraite, même avec tous les trimestres validés demandés, si le cotisant n’a pas atteint ses 65 ans. Les Français les plus concernés, c’est à dire, ceux dont l’âge de prise de retraite approche, seront les plus déçus. Qui seront donc ces plus gros perdants ?
Qui seront les premiers à subir ce recul de l’âge légal ?
Si le processus du dernier changement d’âge légal de la retraite est de nouveau reprise, le recul de l’âge légal de 62 à 65 ans sera lissé sur 3 ans, graduellement, une année de plus par année passée. Et encore une fois, manque de chance, si ce recul de l’âge légal sera effectif en 2023, ce serait la génération née en 1963 qui en ferait les premiers frais. C’est du moins l’avis de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir porté dans un article sur ce sujet. Certains observateurs pourraient argumenter que cette génération en a déjà fait les frais lors du premier recul de 60 à 62 ans. Il serait plutôt logique que les premiers cotisants concernés soient donc la génération de 1971.
Si l’on poursuit le schéma annoncé, cela devrait donc aboutir à un âge de départ de 65 ans pour la génération 1971, qui serait donc la première à inaugurer, si l’on peut dire, ce nouvel âge légal, en 2032. Frédéric Sève, secrétaire national en charge des retraites à la CFDT, constate ainsi que « ce recul de l’âge légal sera certes indolore pour les personnes ayant démarré leur vie professionnelle à 22 ans ou après, mais particulièrement impactant pour les autres profils ».
Un recul de l’âge légal, fortement impopulaire
Les salariés et les fonctionnaires (hors catégories actives) vont évidemment être les premiers visés par ce recul de l’âge légal. Mais qu’en sera-t-il pour les personnes qui, du fait de leur statut professionnel (policiers, militaires, aides-soignantes…), leur longue carrière (validation, entre autres, de 5 trimestres retraite avant la fin de l’année de leurs 20 ans) ou leurs difficultés de santé (travailleurs handicapés, personnes en incapacité permanente...) peuvent aujourd’hui partir avant 62 ans ?
Au vu des premières réactions des grandes organisations syndicales qui considèrent ce passage à 65 ans comme « injuste », « brutal » et « pénalisant », les discussions et les négociations autour du futur projet de loi promettent d’être serrées. Et cela en dépit d’autres annonces, plus consensuelles, comme une retraite minimum portée à 1 100 € pour toute carrière complète, et la suppression des principaux régimes spéciaux (RATP, industries électriques et gazières…) pour les nouveaux entrants.