Vieux contrats d’assurance-vie : pourquoi vaut-il mieux demander leur transfert ?
La loi PACTE n’a pas été la grande réforme de l’épargne tant attendue. Cependant, elle a permis tout de même le transfert de contrats d’assurance-vie au sein d’un même assureur. Les épargnants équipés de vieux contrats, désormais fermés à la commercialisation, doivent étudier avec attention les propositions qui leur sont faites afin de transférer leur contrat sur une version plus récente.
mardi 10 décembre 2019, par Denis Lapalus
Des vieux fonds euros délaissés, maltraités... Abandonnés
Si de plus en plus d’assureurs ne garantissent le capital sur les fonds euros, que net de frais de gestion, la majorité d’entre eux délaissent volontairement leurs vieux fonds euros. Ces derniers équipent des contrats d’assurance-vie obsolètes, fermés à la commercialisation. Plus de 30% de l’encours en assurance-vie dort sur ces vieux contrats. Le gouvernement a par ailleurs pris l’option de ne plus exonéré fiscalement les produits des contrats souscrits avant 1983, afin de tenter de réveiller les épargnants concernés.
Le transfert des vieux contrats d’assurance-vie recommandé par la CLCV
La CLCV invite les épargnants à "profiter des possibilités de transfert, au sein d’une même compagnie, afin de ne plus être pénalisés par des contrats anciens, souvent maltraités". L’année 2018 a "constitué un tournant pour les détenteurs de fonds en euros en assurance vie. Pour la première fois dans l’ère de l’assurance vie moderne, ce placement n’a pas permis de gain de pouvoir d’achat, car l’inflation moyenne s’est élevée à 1,8%" pour une performance moyenne de 1,83%, détaille l’étude publié le 10 décembre 2019 par l’association de consommateurs.
Les vieux contrats sont des machines à perdre de l’argent
La CLCV poursuit ainsi : ce qui veut dire qu’"après prise en compte des prélèvements sociaux, prélevés tous les ans sur le rendement servi, il a fait perdre" du pouvoir d’achat, est-il ajouté. Cette étude s’appuie sur 955 questionnaires, un par contrat d’assurance nouveau ou ancien, transmis à 113 contacts, assureurs ou distributeurs, explique CLCV, précisant que 65 organismes ne se sont pas manifestés ou n’ont pas souhaité répondre.