Mutuelle Santé Collective obligatoire au 1er janvier 2016

A partir du 1er janvier 2016, toutes les entreprises doivent proposer une assurance complémentaire santé à leurs collaborateurs. Décryptage.

mercredi 30 septembre 2015, par FranceTransactions.com

La loi de sécurisation de l’emploi du 14/06/13 prévoit qu’à compter du 1er janvier 2016, toute entreprise devra faire bénéficier à ses salariés d’une complémentaire santé collective. Si les grandes entreprises sont déjà équipées depuis longtemps, pour une TPE ou une PME, c’est bien loin d’être le cas.

Le chef d’entreprise doit donc se décider avant le 1er janvier prochain pour opter pour un contrat mutuelle santé collectif.

À défaut d’accord entre les partenaires sociaux dans les branches professionnelles, l’employeur doit négocier avec les représentants du personnel de l’entreprise. Si ces négociations n’ont pas abouti ou si l’entreprise emploie moins de 50 salariés, l’employeur doit mettre en place par décision unilatérale une couverture santé collective obligatoire avant le 1er janvier 2016.

Les salariés peuvent refuser la mutuelle santé entreprise, sous conditions.

Obligations du contrat santé entreprise

Le contrat doit remplir les conditions suivantes :

  • la participation financière de l’employeur doit être au moins égale à 50 % de la cotisation (le reste à la charge du salarié),
  • le contrat doit respecter un socle de garanties minimales (panier de soins minimum),
  • la couverture est prévue pour l’ensemble des salariés et leurs ayants droit, ou pour une ou plusieurs catégories d’entre eux (définies à partir de critères objectifs, généraux et impersonnels),
  • le contrat est obligatoire pour les salariés, sauf dans certains cas détaillés dans la fiche Peut-on refuser la complémentaire santé (mutuelle) de son entreprise ?

Le panier de soins minimum obligatoire

La mutuelle santé entreprise doit au minimum couvrir les soins suivants :

  • intégralité du ticket modérateur sur les consultations, actes et prestations remboursables par l’assurance maladie sous réserve de certaines exceptions,
  • totalité du forfait journalier hospitalier en cas d’hospitalisation,
  • frais dentaires (prothèses et orthodontie) à hauteur de 125 % du tarif conventionnel,
  • frais d’optique forfaitaire par période de 2 ans (annuellement pour les enfants ou en cas d’évolution de la vue) avec un minimum de prise en charge fixé à 100 € pour une correction simple.

Si le contrat souscrit par l’entreprise est dit responsable, il ouvre droit à une exonération de charges sociales à condition de respecter certaines règles sur les garanties offertes.

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