Calculette de rachat de contrat d’assurance-vie en libre service, anonyme, ouverte à tous. Taxation des plus-values en assurance-vie. Comment ça marche ? Les épargnants se retrouvent soumis démunis lors de leur demande de rachat de leur contrat d’assurance-vie. Cette calculette permet de vérifier les éléments essentiels et d’éviter quelques erreurs.
Vous le savez, la fiscalité sur l’assurance-vie est complexe, pratiquement autant que celle portant sur les revenus des traitements et salaires. L’imposition sur les produits d’un contrat d’assurance-vie (plus-values ou intérêts pour les épargnants) dépend de plusieurs paramètres : la date de souscription du contrat, l’âge de l’assuré à chacun de ses versements, la date de chaque versement, et même le montant des versements effectués ! L’abattement annuel sur les produits (4.600/9.200 €) n’est pas le seul point à connaître. Calculs entre épargnants.
Calculette rachat assurance-vie
Calculette rachat de contrat d’assurance-vie. Des optimisations sont toujours possibles pour les rachats de contrat d’assurance-vie. Il faut bien comprendre que l’épargnant, équipé d’un contrat d’assurance-vie performant, a toujours intérêt à demander un rachat partiel chaque année, après 8 années d’ancienneté, afin que les produits constitués ne dépassent jamais le plafond de l’abattement fiscal sur les produits (4.200 € pour une personne seule, 9.200 € pour un couple au sein d’un même foyer fiscal).
Rachat Assurance-Vie
Depuis 2018, le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) s’applique pour les plus-values des primes versées à compter du 27/09/2017 (acompte fiscal, remboursement éventuel l’année suivante). Pour les plus-values des primes versées jusqu’au 26/09/2017, 2 options sont possibles, l’Impôt sur le Revenu(IR) et le Prélèvement Forfaitaire Libératoire(PFL).
Option IR pour bénéficier de l’abattement immédiatement Si vous souhaitez que l’abattement soit mis en place dès le rachat il faut opter pour l’IR. Lorsque vous choisissez l’impôt sur le revenu, les abattements s’appliquent de manière immédiate. Avec des intérêts inférieurs aux abattements il n’y aura pas d’impôt à régler.
Option PFL, l’assureur prélève en revanche les 7,5% sans tenir compte des éventuels abattements et ces derniers font l’objet d’une régularisation l’année suivante sous forme de crédit d’impôt.
Éléments à prendre en compte
La fiscalité sur les rachats d’assurance-vie dépend avant tout de cinq éléments majeurs :
la période de souscription du contrat (cf périodes avec fiscalité différente),
l’âge de l’assuré au moment de chaque versement (moins ou plus de 70 ans),
la date de chaque versement effectué (fiscalité variable avant/après 2017),
l’abattement sur les plus-values restant applicable l’année du rachat,
la somme totale des primes versées (plafond de 150.000 € pour les contrats post septembre 2017).
Périodes d’ouverture du contrat :
Ces différentes périodes comptent pour déterminer la fiscalité applicable sur les produits des contrats d’assurance-vie :
Avant le 1er janvier 1983
Entre le 1er janvier 1983 et le 31 décembre 1989
Entre le 1er janvier 1990 et le 25 septembre 1997
Après le 25 septembre 1997
Produits, intérêts et plus-values
Avec les bons termes, votre assureur comprendra mieux votre demande... Un contrat d’assurance-vie ne se ferme pas, mais se rachète. Vous pouvez effectuer un rachat partiel (demander le retour d’une partie de votre capital) ou le rachat total. Si le capital placé est conséquent, les produits (que les épargnants nomment à tort intérêts ou plus-values) peuvent dépasser l’abattement annuel de 4.600€ pour une personne seule, ou de 9.200€ pour un couple (même si un seul des deux du couple est l’assuré du contrat, c’est le foyer fiscal qui est imposé, pas l’assuré).
Panachage des rachats
Bon à savoir : la panachage a toujours du bon ! L’intégration de votre rachat à l’imposition sur les revenus, nécessaire pour bénéficier de l’abattement, fait grimper d’autant votre Revenu Fiscal de Référence. En cas de dépassement de l’abattement, ou de contraintes portant sur votre RFR (seuils à ne pas dépasser afin de bénéficier d’allocations, etc.), il peut alors être pertinent de demander l’intégration de vos produits à votre revenu, dans la limite du solde de votre abattement fiscal disponible, puis d’imposer le solde de votre rachat au prélèvement libératoire forfaitaire. Vous bénéficierez ainsi d’une imposition plus faible sur ces produits soumis à imposition. Les assureurs sont rompus à cette pratique très courante.
Après 8 ans...
Assurance-vie : une fiscalité attractive, après 8 ans seulement. Ce n’est plus vrai. La fiscalité applicable sur les produits des contrats d’assurance-vie, depuis le 1er janvier 2018, est la même que celle portant sur les livrets bancaires fiscalisés ou encore les comptes à terme. Ainsi, un contrat d’assurance-vie récent (moins de 8 ans) supporte une fiscalité de 30%, tout comme pour les intérêts des livrets épargne.
L’assurance-vie bénéficie d’un cadre fiscal particulièrement attractif. En cas de rachat, si elle ne profite plus forcément d’un taux d’imposition dégressif depuis 2017, elle permet de bénéficier d’un abattement sur les produits après huit ans de détention du contrat. Ceci est d’autant plus avantageux que cette fiscalité ne s’applique qu’à une fraction du rachat, la part correspondant aux produits (gains ou intérêts dans l’esprit des épargnants). Forcément, du côté des prélèvements sociaux, les épargnants ne le savent déjà que trop bien, ils seront toujours dus, et dans tous les cas !
Formule de base
⚠️ Formule de base du calcul de la part imposable en cas de rachat d’un contrat d’assurance-vie :
Part imposable = Montant racheté – [(Total des primes versées X Montant racheté) / Encours total du contrat]
Cette formule, relativement simple, revient à imposer tous les retraits au même taux, celui de la performance actuelle du contrat au moment du retrait. Un contrat affichant 24 % de performance imposera une part imposable de 24 % lors du retrait (rachat). Ainsi, l’épargnant ne peut pas demander que le rachat que des produits (plus-values) de son contrat.
La fiscalité en assurance-vie est complexe, et tient compte de multitudes de règles liées aux dates : âge de l’épargnant, date d’ouverture du contrat, dates des versements des primes. Toutefois cette formule fonctionne pour tous les contrats d’assurance-vie souscrits depuis le 25 septembre 2017.
⚠️ Rappel : Afin de bénéficier de l’abattement sur les produits (4.600/9.200), il faut évidemment demander l’imposition des produits sur le revenu (IR), sans quoi, en optant pour l’application du prélèvement libératoire, aucun abattement ne sera effectué. L’assureur ne contrôle pas votre demande pour vous avertir que vous avez choisi l’imposition des produits de votre contrat dès le premier euro.
Taux d’imposition
Quel taux d’imposition ? Là encore, pas une seule réponse, tout dépend des éléments du contrat, de l’assuré, des dates de versements des primes. Cf fiscalité de l’assurance-vie.
Exemple chiffré
Exemple : Paul a versé 25.000 en tout sur son contrat. L’encours du contrat est affiché à 32.000 € sur son espace client. La performance de son contrat est donc de ( 32K - 25K) / 25 K soit 28 %. Si Paul demande un rachat de 7.000 €, la part imposable sera de 28 % des 7.000€, soit 1.960 €. Paul n’aura retiré de son contrat que 1.960 € de produits, le reste étant considéré comme le capital qu’il a versé. Il reste encore donc 5.040 €de produits sur son contrat. Un rachat total de son contrat excéderait donc l’abattement de 4.600 € sur les produits. Paul n’a donc aucun intérêt à demander le rachat total de son contrat, il doit effectuer un rachat partiel supplémentaire cette année avant d’effectuer le rachat total l’année suivante.
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Bonjour,
Il nous semble qu’il y a une erreur dans la fiscalité applicable. Quand les primes sont versées post septembre 2017, et que le contrat a moins de 2 ans, le taux applicable doit être de 12,8 % et non 7,5 %.
pourriez-vous revenir sur ce point ?
Bonjour, oui, merci bien pour votre alerte. Vous avez évidemment raison. Ce souci a été corrigé dans cette nouvelle version 1.7 mise en ligne ce 22 novembre 2024. Bien à vous.
Bonjour, merci pour cette calculatrice très complète. Dans le résultat de la simulation il est indiqué par erreur : Depuis le 1er janvier 2028 ça doit être plutôt 1er janvier 2018.
Bonjour,
Merci pour cette excellente calculatrice de rachat d’AV qui permet de mentionner (contrairement à d’autres sites) les dates et montant des versements complémentaires et rachats partiels déjà effectués.
Dans ma simulation pour résumer rapidement, j’effectuerais un rachat partiel sur de plusieurs milliers d’euros, sur un contrat de PLUS de 8 ans, et qui occasionnait un part de produit d’environ 2000 eur.... je suis donc BIEN en dessous de l’abattement annuel de 4600/9200 eur quoi qu’il arrive !
Ma question porte sur la FISCALITE du choix lors du rachat partiel : Soit au PFL, soit à l’IR
Dans votre simu, si on choisit IR, comme je suis SOUS le seuil d’abattement (avec 2000 eur de produit sur le rachat), le résultat est donc 0 eur d’impot (je garde donc mes 2000 eur)
Dans le choix PFL, j’ai été prélevé EN AMONT par l’assureur, je n’ai donc plus mes 2000 eur au final, qui sont amputés de 300 et quelques eur (j’arrondis de mémoire les chiffres)... Et il est indiqué qu’il n’ y a PAS d’abattement !
MA QUESTION porte sur ce point : Il est LOGIQUE que l’assureur ne puisse PAS, lors du choix PFL, appliquer l’abattement EN AMONT puisqu’il lui est impossible de savoir s’il n’y a pas eu d’autres rachat d’AV par cette même personne, sur d’autres contrats détenus chez d’autres assureurs...
MAIS, le fisc lors de la déclaration en année N+1 du rachat, va voir qu’il y a eu rachat avec option PFL... et que la partie IR a DEJA été prélevée en amont par l’assureur en année N lors du rachat.
Ma question est simple : En cas de choix PFL sur le rachat en année N, avec un produit INFERIEUR à l’abattement de 4600/9200 nous concernant, le fisc va-t’il appliquer cet abattement lors de la déclaration en année N+1, et donc faire un crédit d’impot sur la partie IR du PFL (qui est inférieure à l’abattement)... ou alors est-ce perdu, et on aurait du DES LE DEPART en année N choisir l’option IR lors du rachat ?
QUESTION 2 : TOUJOURS dans le cas ou le produit est INFERIEUR au montant de l’abattement qui concerne (célibataire ou couple), le fait de cocher/décocher la case 20P (choix du barême progressif ou non) a-ti un quelconque impact sur cet abattement ??? (en toute logique, NON, qu’on soit non imposé, ou avec un TMI de 11, 30 ou de 41%, peu importe dès lors que le total des produits de rachats est inférieur à l’abattement de 4600 ou 9200 eur... MAIS dans le doute je préfère demander)
Bonjour, merci pour votre message. Sans indication des dates des versements des primes, le calcul du rachat est effectivement impossible à faire, puisque la fiscalité appliquée et le processus d’imposition ne sont pas les mêmes selon les dates de versements des primes (27 septembre 2017). Mais à la lecture de vos questions, il apparaît que mon simulateur n’est pas suffisamment clair. Je dois donc revoir quelques points, afin de bien dissocier avant et après sept 2017, et notamment celui sur l’acompte fiscal prélevé par l’assureur, tout comme les précisions sur l’abattement. Je vous confirme que l’abattement est bien appliqué quel que soit l’option fiscale choisie, ou la date de versements des primes.
Dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie de plus de 8 ans, et pour des produits issus de versements de primes post 27 septembre 2017, l’assureur prélève l’impôt à la source, lors des versements des produits, c’est à dire 7.5% dans ce cas (contrat de plus de 8 ans, 12.8% sinon). Ce prélèvement est désormais nommé prélèvement forfaitaire non libératoire (PFNL). Les prélèvements sociaux sont, de leur côté, prélevés dans tous les cas depuis le 1er janvier 2018. Le choix de l’option fiscale pour ces produits ne se fera que l’année suivante, lors de la déclaration des revenus. Dans la majorité des cas, rien n’est à faire. Mais pour une option pour l’intégration à l’IR, il faut cocher la case 2OP qui impacte l’ensemble des revenus des placements.
Si l’acompte prélevé par l’assureur (7.5% dans notre cas) n’est, au final, pas justifié, du fait de l’éligibilité à l’abattement, les services fiscaux créditeront l’année suivante ce même montant "trop perçu" en tant que crédit d’impôt. Rien n’est donc perdu, mais l’épargnant ne retrouve l’intégralité de son du que l’année suivante, ce qui n’est pas le cas avec les primes versées avant sept 2017, en optant pour l’intégration directe à l’IR lors de la demande de rachat.
La case 2OP, par exemple cochée en 2024, impacte bien les rachats d’assurance-vie effectués en 2023, puisque cela indique aux services fiscaux que le contribuable souhaite l’intégration des produits sur l’IR, il renonce donc à la ’application par défait de la Flat Tax. Mais, effectivement, vous avez raison, si le montant des produits 2023 issus de l’assurance-vie est inférieur à l’abattement (4.6K/9.2K), le fait de cocher cette case 2OP n’aura aucun effet sur ces sommes. De fait, aucun produit issu de l’assurance-vie n’étant imposable.
Bonjour, merci pour votre message. Enoncé comme cela, rien ne me choque vraiment, puisque avec la taxation au PFL, la tranche marginale d’imposition n’a aucun impact (que ce soit 11 % ou 45%). Le taux de taxation au PFL étant alors de 7.5% (pour un contrat de plus de 8 ans), il est alors inférieur au taux marginal fiscal de 11%. En revanche, afin que cette situation soit possible, il faudrait que le montant des produits imposables concernés par cette simulation soit très important (ou alors que l’abattement fiscal restant disponible soit faible ou les deux). La différence entre les 2 situations étant un taux de 3.5%. Les prélèvements sociaux étant dus dans tous les cas. Est-ce bien un cas réel ? Pourriez-vous nous indiquer les données utilisées ? Bien à vous.
Bonjour.
Merci pour votre réponse.
Pour compléter votre information il s’agit bien d’un cas réel pour un contrat souscrit le 02/11/2020 (donc moins de 8 ans) Total des versements 30 500€. Intérêts à ce jour 2 052€.
Bonjour, je comprends effectivement mieux votre surprise, et vous avez bien raison. Pour les "jeunes" contrats, de moins de 8 ans, donc sans abattement fiscal utilisable, et souscrit après sept. 2017, le taux applicable via le PFL est de 12.8%. Pour votre simulation, il est donc supérieur au 11% de la première tranche marginale d’imposition, l’option intégration à l’IR est donc préférable dans ce cas, même sans recours possible à l’abattement fiscal. Ce cas a été corrigé dans le simulateur. Merci pour votre contribution. Bien à vous.
Bonjour,
Dans l'exemple que vous donnez vous dites que sur un rachat de 7000€, il reste encore 5040€ de produit sur son contrat. Ne resterais t il pas plutôt 4600 - 1960. Merci
Bonjour, merci pour votre message. Non, c’est bien cela. Vous confondez avec l’abattement fiscal (4600 €). Ce que les épargnants doivent justement chercher à éviter c’est d’avoir un montant des produits latents sur leur contrat supérieur à cet abattement fiscal annuel de 4.600€. C’est pourquoi effectuer des rachats partiels chaque année peut s’avérer utile, quitte à replacer le capital dans la foulée. Bien à vous.
Bonjour,
Votre calculette est très intéressante, mais elle ne permet pas d’intégrer les retraits partiels déjà effectués, du moins je n’ai pas trouvé où.
Merci de votre réponse.
Cordialement
Bonjour, merci pour votre message. Vous avez raison, cette version ne permet pas de tenir compte des rachats partiels précédents. La version 1.3, mise en ligne au plus tard la semaine prochaine en tiendra compte. La version 1.4 permettra de sauvegarder ses saisies afin de ne pas avoir à tout recommencer à chaque simulation. Bien à vous.
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