Capitulation des marchés financiers européens : le CAC40 vers les 6.000 points, en chute de -4.97% ce jour, -10,24% sur la semaine
Comme attendu, dans des volumes importants (plus de 7 milliards d’euros), le CAC40 s’est effondré ce jour. L’attaque des bâtiments annexes de la plus grande centrale nucléaire européenne en Ukraine a terrorisé les investisseurs. Avant le week-end, tout le monde cherche à solder ses positions.
vendredi 4 mars 2022, par Denis Lapalus
L’Europe se pénalise elle-même
Hormis Thalès (secteur de la défense), toutes les sociétés du CAC40 sont dans le rouge vif. La guerre en Ukraine remet tout en cause. La confirmation que M. Poutine n’arrêtera pas la guerre avec les sanctions économiques imposées par l’Europe et les USA constitue une double-peine pour l’économie européenne. La France étant particulièrement pénalisée par les sanctions qu’elle impose elle-même à la Russie. C’est d’ailleurs le cas pour tous les pays Européens, dépendant grandement du gaz et du pétrole russe. Mais ce n’est pas tout, puisque nombre de matières premières, tels que des métaux rares proviennent également majoritairement de la Russie.
Acheter au son du canon ? Surtout pas quand le fût est encore chaud !
Si certains investisseurs voient déjà une opportunité de réaliser de bonnes affaires, selon l’adage bien connu, "acheter au son du canon", est encore un peu précipité pour l’instant. Et pourtant de bonnes affaires seront à effectuer, mais pour le moment, la chute est de mise, et si personne ne peut prédire l’avenir, la baisse n’est peut-être pas encore terminée.
Mais il est vrai qu’en cas de cessation des combats, la reprise sera forte, car les spéculateurs seront au rendez-vous afin de réaliser des achats à bon compte.
Aux USA, tout va bien...
La publication d’un rapport sur l’emploi jugée solide par le président de la Réserve fédérale de Chicago n’est clairement pas suffisant pour inverser la tendance. L’économie américaine a créé 678.000 créations d’emplois non agricoles en février contre 481.000 en janvier, a annoncé le département du Travail, alors que le consensus Reuters donnait un chiffre de 400.000. "Dans l’ensemble, le rapport sur l’emploi est positif et donne au président de la Fed, Jerome Powell, le feu vert pour aller de l’avant avec une hausse de 25 points de base lors de la prochaine réunion, malgré les obstacles géopolitiques", a déclaré Thomas Hayes, chez Great Hill Capital, indique une actualité Reuters. Parmi les valeurs à contre-courant de la tendance baissière, Gap gagne 4,07% et Broadcom 2,07% après avoir publié des prévisions supérieures aux attentes, portés par une forte demande.