Capital-investissement, private equity (FCPR) en assurance-vie : un bon plan pour les épargnants acceptant de prendre des risques
Fini le temps durant lequel le private equity était réservé aux investisseurs fortunés, inscrits dans des clubs fermés, avec des tickets d’entrée de plusieurs dizaines de milliers d’euros, loin des regards du grand public. Le private equity ou capital-investissement fait partie désormais des contrats d’assurance-vie les plus adaptés, avec un ticket d’entrée à partir de quelques centaines d’euros seulement.
vendredi 20 mai 2022, par Denis Lapalus
Réservé encore quelques années de cela aux seuls institutionnels ou aux investisseurs fortunés, avec un ticket d’entrée se comptant en dizaine de milliers d’euros, le private equity (capital-investissement) est désormais accessible à tous les épargnants. Il est devenu inutile de faire partie d’un club fermé afin d’accéder aux meilleures offres. Pour les particuliers, ces offres se présentent sous forme de fonds, les FCPR (Fonds Commun de Placements à Risques), et ce, dans les meilleures conditions.
Capital-investissement, private equity, FCPR
Le private equity (capital-risque ou capital-investissement) consiste à prendre une participation dans une société non cotée en bourse, sous la forme de capital ou de dette, puis de revendre la position avec une plus-value potentielle. Pour un particulier, investir en private equity, c’est investir essentiellement via un fonds, un FCPR. Un investissement pouvant être effectué en FCPR en direct, via la détention de parts sur un compte-titres, parfois de PEA-PME, mais également, et c’est bien plus appréciable pour les épargnants, via l’assurance-vie ou un PER assurance.
Des rendements potentiellement élevés
L’historique des rendements du private equity est une carte de visite que de nombreux investisseurs ont scruté. En effet, avec 11,2 % de performance nette annuelle sur une période de 15 ans à fin 2020 [1], le capital-investissement offre de réelles opportunités d’investissement. Mais vous le savez, les performances passées ne préjugent en rien de l’avenir. Les rendements élevés confirment également que les risques pris sont élevés. Par ailleurs, le capital-risque implique souvent une immobilisation des capitaux sur le long terme (de 5 à 10 ans). Ce n’est qu’une fois la phase de désinvestissement du fonds achevé que sa liquidation peut avoir voir lieu et que les porteurs de parts récupèrent leur mise. Comme pour tout placement, avant de s’engager, il est primordial de lire le DICI (Document d’Information Clé pour l’Investisseur) afin de mieux cerner ses risques.
Assurance-vie : garantie de la liquidité
Tout comme pour les SCPI, les unités de compte proposées aux épargnants en private equity permettent de gommer un inconvénient de ce type de placement : l’illiquidité. Les assurés peuvent ainsi demander à l’assureur d’arbitrer leurs unités de compte quand bon leur semble, ce qui n’est pas réellement possible pour un détention en directe d’investissements en private equity. Ainsi l’assurance-vie permet de garantir la liquidité de ce type d’investissement. En revanche, des frais de gestion supplémentaires seront prélevés, ceux du contrat d’assurance-vie, le private equity étant alors ,dans ce cas, une unité de compte comme une autre.
Assurance-vie : fonds ever-green
Un autre avantage peut être l’absence de fenêtre de souscription pour ces FCPR accessibles en assurance-vie. C’est d’ailleurs le plus souvent le cas, ainsi ces FCPR sont dits "ever-green". Aucune date de fin de souscription. L’autre avantage indirect pour les épargnants étant que de tels fonds sont déjà investis, le capital versé peut alors servir un rendement rapidement. À contrario, un FCPR à fenêtre de souscription mettra en veille les fonds collectés avant d’investir une fois la collecte terminée.
Sélection d’offres du marché
La sélection effectuée ci-dessous concerne des fonds soit ever-green, soit encore ouverts à la souscription.
Private equity : un investissement à risques
Private equity en assurance-vie, des allocations maximales réglementées : Dans le but de protéger les épargnants face aux risques de perte en capital, l'investissement en private equity ne peut excéder 50% de l’encours sur les contrats d'assurance-vie de plus de 100.000€ et 10% de l’encours sur des contrats dont l’encours est inférieur à 100.000€. (décret n° 2019-1172 du 14 novembre 2019 - JORF n°0265 du 15 novembre 2019).
Private Equity / Capital-Investissement : un placement à risques multiples
- Risque de perte en capital : Le Fonds n’est pas un fonds à capital garanti. Il est donc possible que le capital initialement investi ne soit pas restitué.
- Risque de liquidité des actifs du Fonds : Le Fonds investissant principalement dans des Fonds Cédés non cotés, eux-mêmes investis principalement dans des entreprises non cotées, les titres qu’il détient sont peu ou pas liquides.
- Risque lié à la valeur d’apport :Les Fonds Cédés seront apportés au Fonds pour une valeur déterminée par un ou plusieurs tiers indépendants, acquéreurs au côté du Fonds d’une tranche des Fonds Cédés. Comme plus amplement détaillé au Règlement, cette valeur peut ne pas refléter la valeur liquidative des parts ou actions des Fonds Cédés. Par ailleurs, les Fonds Cédés sont apportés au Fonds pour une valeur d’apport ayant été déterminée postérieurement à la crise du Covid-19 et intègre donc une estimation de l’impact de cette dernière. Cette valeur d’apport ne reflète pas nécessairement la valeur liquidative des parts ou actions des Fonds Cédés. Par ailleurs, il ne peut être exclu que le ou les Tiers Indépendants ai(en)t surestimé celle-ci et qu’elle ne reflète pas la valeur future des Fonds Cédés.
- Risque lié au rapport de gestion du Fonds : Compte tenu du nombre d'actifs dans lequel le Fonds sera investi indirectement, le rapport de gestion du Fonds pourrait ne pas détailler l’ensemble de ces actifs afin de communiquer aux investisseurs des informations que la Société de gestion estime compréhensibles par tout investisseur et cela en conformité avec la règlementation, notamment en ce qui concerne la composition de l’actif.
- Risque lié aux obligations de confidentialité du Fonds : Les Fonds Cédants et la Société de Gestion sont tenues par des obligations de confidentialité liées aux informations qu’ils reçoivent des Fonds Cédés. Ces obligations doivent être reprises par le Fonds lors de l’apport des Fonds Cédés au Fonds. Les obligations de confidentialité auxquelles sont tenus le Fonds et sa Société de Gestion pourraient limiter les informations communiquées aux porteurs de parts conformément au Règlement Délégué (UE) n°231/2013 de la Commission du 19 décembre 2012 et à l’article 421-35 du RGAMF.
- Risque d’écart significatif entre la valeur de marché du portefeuille et la valeur de souscription : L’attention des souscripteurs est attirée sur la décorrélation possible entre la valeur de marché du portefeuille et la valeur de souscription.