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Révision mensuelle du taux d’usure dès février 2023 et jusqu’en juillet 2023 : pourquoi cela ne va rien changer ?

À force de lobbying, les courtiers en crédits immobiliers semblent avoir gagné leur bataille, la Banque de France acte la révision du taux d’usure sera mensuelle à compter de février 2023.

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12 janvier 2023, 10:25, par Thomas31130

Cet article indique que les dossiers des courtiers sont souvent sans apport, ce qui explique la forte augmentation du nombre de refus.
La description des refus n’est pas le reflet de la réalité.

A ce jour, nous ne prenons plus de dossier sans apport sur de l’acquisition de Résidence Principale pour le simple fait qu’ils sont systématiquement refusés par les partenaires bancaires.
L’ensemble des prêteurs demandant à minima l’apport de l’ensemble des frais (notaire, garantie et dossier).

Concernant les refus, ils concernent surtout les personnes de plus de 40 ans, le taux de cotisation des assurances emprunteurs faisant exploser le TAEG qui va, de facto, dépasser le taux d’usure.
La demande des associations de courtiers est donc bel et bien pertinente, et n’a pas vocation à financer des gens sans apport qui prendraient un risque économique démesuré compte tenu de leurs situations.

Un exemple : Cliente de 51 ans, qui souhaite acheter sa Résidence Principale, disposant d’un apport de 60%, en CDI depuis 15 ans dans la même structure.
Un endettement de 19%, et une future échéance de crédit qui sera inférieure à son loyer actuel.
Du fait de l’âge de la cliente, les assurances deviennent chères, et cela fait augmenter le TAEG jusqu’à dépasser le fameux taux d’usure.

Cet exemple est le reflet de la situation du marché.

Arrêtez donc de croire ce qui est annoncé par la banque de France.
L’observatoire Crédit Logement et le Crédit Agricole, annoncent 34% de baisse de production de crédit sur le dernier trimestre 2022.
Pensez-vous que cela soit dû au fait qu’il n’y ait jamais d’apport ?

Les courtiers récupèrent les dossiers refusés en banque.
Nous sommes donc dans une position où les dossiers qui nous arrivent ont été refusé une première fois par rapport à un taux d’usure dépassé.
En faisant faire des assurances en délégation, en renégociant des conditions (taux, frais de dossier,...) , et/ou en passant par des garanties réelles en lieu et place des organismes de caution, nous arrivons à faire baisser le TAEG et rentrer dans les taux d’usure.
Cependant, quand les assurances (rendues obligatoires par les prêteurs) sont trop onéreuses (âge, problématique médicale, etc...) même notre force de négociation ne parvient pas la faisabilité du dossier, même si celui-ci est de qualité.

En conclusion, dans cette période fortement haussière, c’est bien la méthode de calcul du taux d’usure qui ne permet pas d’acquérir un bien, et non pas la qualité des dossiers.
Merci de ne pas produire des articles censés éclairer le néophyte en n’exposant que des contre-vérités qui n’ont aucun rapport avec la réalité du terrain.

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