Alerte SCPI ⚠️ : Le prix de la part de la SCPI ELYSEES PIERRE chute de 7.03 % dans la torpeur du mois d’août
Coup de chaud pour la SCPI ELYSEES PIERRE. HSBC REIM a annoncé le 9 août dernier la fonte de 7.03 % du prix de la part de sa SCPI phare, Elysées Pierre, distribuée largement via les contrats d’assurance-vie.
vendredi 25 août 2023, par Denis Lapalus
SCPI Elysées Pierre : "Une SCPI très stable et solide..." ! C’est encore les commentaires que l’on peut lire sur quelques sites de conseillers financiers en investissement, distributeurs de la SCPI de HSBC REIM. C’est dire qu’aucune SCPI ne serait donc à l’abri d’une mauvaise surprise. D’autre part, cela confirme que les commentaires et avis des observateurs et autres spécialistes experts, parfois auto-proclamés, sont à considérer pour ce qu’ils sont, des commentaires comme les autres, et rien de plus. Toutefois cette SCPI Elysées Pierre montrait tout de même des marques de faiblesse depuis quelques années déjà, un rendement en berne, sous les 4%... C’est un signe que les épargnants doivent désormais prendre comme un signal d’alerte.
SCPI bancaire + Bureaux : le cocktail perdant ?
Décidemment, quand cela ne veut pas... Encore une SCPI de bureaux dont le prix de part plonge durant cette année 2023. La chute est moins sévère que pour les SCPI de BNP Paribas REIM ou encore d’AMUNDI, jusqu’à - 17 %, mais tout de même. Ce qui est d’autant plus rageant pour les épargnants investis sur la SCPI ELYSEES PIERRE, c’est que cette baisse ne serait pas contrainte par la réglementation (d’après le commentaire du magazine Capital). Et là encore, cette SCPI a été largement via des contrats d’assurance-vie commercialisés par HSBC, ainsi que par des contrats distribués via Meilleurtaux Placement, Altaprofits ou encore Linxea.
SCPI : des placements de long terme... Et alors ?
Cet argument trop souvent repris sur les ondes radios : "la baisse de prix de parts, ce n’est pas si grave, les SCPI sont des placements de long terme..." est juste un non-sens total. Ce ne serait pas le prix de la part qui compterait au premier lieu, mais le rendement, sur toute la durée du placement. Vous avez bien prix connaissance du rendement de la SCPI Elysées Pierre ? C’est 3.62% brut en 2022 ! Donc autant dire qu’avec un -7%, l’investisseur a au moins perdu 2 années, sans décompter les 2 premières années de rendement afin de compenser les frais de souscription, et sans parler évidemment de l’inflation. En rendement réel (inflation déduite), l’épargnant devrait avoir perdu au moins 4 années de placement juste sur cette baisse. Alors, oui, l’on comprend bien pourquoi les SCPI sont des placements de très long terme dans ce cadre. Par ailleurs, lors de la dernière crise des SCPI, la valeur moyenne des parts a chuté durant 5 années consécutives... Ce même argument sera de nouveau avancé en 2024 ?
Se méfier des SCPI avec des rendements inférieurs à 5%...
Plus grave. Selon les allégations du magazine Capital, HSBC REIM n’aurait pas été réglementairement tenu d’abaisser le prix de sa part (variation maximal de +/-10% de la valeur de réalisation par rapport au prix de la part). Mais ce serait plutôt une "tactique" afin d’augmenter le rendement publié futur. Ce serait un petit jeu dangereux auquel se livreraient certains gestionnaires de SCPI. Si toutefois cette démarche, qui semble pour le moins ubuesque, est avérée, il s’agirait d’un jeu pour le moins dangereux et stupide. Les épargnants doivent arbitrer et ne pas attendre de se faire manipuler ainsi.
La stratégie du balayeur
En effet, comme le rendement annuel publié est une simple division des revenus de l’année par le prix de la part, il est facile de faire grimper le rendement d’une SCPI en diminuant le prix de la part, faute de pouvoir faire grimper les loyers. Les épargnants avisés devraient donc faire le ménage dans leur portefeuille de SCPI avant que ces opérations de toilettage de rendement (nommées astuce du balayeur dans le monde financier) ne se répande. De toute façon, le secteur des bureaux est touché par la confirmation du recours généralisé au télétravail. Tout le contraire de ce que l’on nous avait assuré juste après la crise COVID.
Ne pas paniquer, mais agir !
Certes, il convient de ne pas paniquer, mais il convient de choisir ses SCPI avec précaution, et ne pas hésiter à sanctionner celles dont le rendement décline, avec ou sans abaissement du prix des parts. La loi du marché en fin de compte. Mais encore faut-il le faire... La durée moyenne des détentions de parts de SCPI par les investisseurs est de 19 ans ! C’est plus que passif comme gestion, c’est de l’enfouissement ! Épargnants, réveillez-vous !